Conflit Enyele-Monzaya: la réconciliation passe par la gestion des étangs piscicoles, selon un député

Des chefs coutumiers le 24/07/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Photo John Bompengo

Le gouvernement doit définir le mode de gestion des étangs piscicoles disputés par les Enyele et les Monzaya, pour parfaire le processus de réconciliation entre ces deux communautés, a estimé mercredi 17 avril le député national Jean-Marie Gapemunoko. Dans une déclaration à la presse au Palais du peuple à Kinshasa, l’élu du territoire de Kungu, à l’Equateur, a affirmé que le processus de réconciliation resterait incomplet sans cela.

Le conflit qui a opposé les ethnies Lobala (Enyele), Boba (Monzaya), Bomboma, Bomboli et Monzombo autour d’étangs piscicoles avait viré, fin 2009, en insurrection armée, avec la création du Mouvement de libération indépendante et alliés (MLIA).

A l’issue du pacte d’engagement signé en février 2013, ces communautés se sont engagées à rétablir un climat de confiance et une cohabitation pacifique entre elles.

Pour le député Jean-Marie Gapemunoko, ce pacte ne suffit pas car, dit-il, «une bonne réconciliation doit être fondée sur un pardon réciproque et une réparation claire et nette».

«Le gouvernement n’a pu prendre le soin d’aller répertorier ces étangs en conflit et en définir le mode de gestion. Pendant la période de «l’écopage», les affrontements vont reprendre parce que chacune des deux communautés ne jure que par ces étangs là», a-t-il expliqué.

Le député Jean-Marie Gapemunoko appelle toutefois ces communautés au calme, en attendant que tout soit «réglé et réparé».

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