Equateur : les tribus de Dongo s’engagent à signer un pacte de non-agression en début 2013

Carnet à mains, un préposé du HCR entrain d’enregistrer une famille de pygmées dans un centre des déplacés de Dongo(RDC) à Betou(RCA) le 18/11/2009. Ph. Don John Bompengo

Les autorités des tribus du secteur de Dongo dans le territoire de Kungu dans la province de l’Equateur se sont engagées à signer un pacte de non-agression en début 2013 dans la ville de Gemena. C’est l’une des recommandations du forum de réconciliation de ces tribus qui s’est clôturé mercredi 19 décembre dans le Sud-Ubangi dans la province de l’Equateur. 

La réunion avait pour but de discuter des délimitations territoriales et de la cohabitation pacifique entre les communautés de ce secteur qui se sont affrontés à plusieurs reprises par le passé autour des conflits des droits de pêche. Fin 2009, un conflit entre les Enyele et les Monzaya de Dongo avait viré en insurrection armée.

Outre la recommandation de la signature d’un pacte de non-agression devant le ministre national de l’Intérieur, plusieurs autres recommandations ressortent de ce forum de réconciliation. Il s’agit de la création d’un comité de paix dirigé par l’administrateur du territoire de Kungu. Les deux chefs des secteurs en conflit ont été élus vice-présidents de ce comité de paix. Et tous les chefs des communautés en sont d’office membres, selon le conseiller juridique de la commission nationale pour les réfugiés, Noël Kikwa.

De plus, les participants à ce forum ont demandé le retour en Equateur de tous les réfugiés encore présents de l’autre côté du fleuve Congo. Car, ceux-ci pourront contribuer au développement du territoire de Kungu. Plus de cent mille avaient traversé le fleuve pour se réfugier au Congo Brazzaville à la suite de l’insurrection de 2009.

Le territoire de Kungu dans le Sud-Ubangi a été classé par le ministère national de l’intérieur  parmi les seize zones prioritaires à haut risque qui regroupent les conflits les plus dangereux, nécessitant une intervention imminente.

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