Le déploiement de la Brigade d’intervention de la Monusco dans l’Est de la république démocratique du Congo (RDC) signera « la fin de la guerre » contre le régime du président Joseph Kabila, a déclaré mardi 16 avril à l’AFP le porte-parole militaire du Mouvement du 23 mars (M23), le lieutenant-colonel Vianney Kazarama. « Avec cette brigade, c’est la fin de la guerre: ou Kabila gagne, ou le M23 gagne », a-t-il souligné.
«Nous attendons cette Brigade. Le monde chante cette Brigade, les Congolais chantent cette Brigade… On dirait que c’est le retour de Jésus», a affirmé le lieutenant-colonel Vianney Kazarama d’un ton ironique, selon l’AFP.
Après le vote jeudi 28 mars de la résolution qui crée la Brigade d’intervention de la Monusco, la rébellion du M23 avait désapprouvé l’envoi de cette force dans l’Est de la RDC, estimant que l’ONU avait levé une « option de guerre ». Le M23 a même promis de « riposter » en cas d’attaque.
La Brigade d’intervention de la Monusco est constituée de plus de trois mille hommes. Elle est dotée d’un mandat offensif et devra neutraliser les groupes armés opérant dans l’Est de la RDC.
Lundi, la ministre rwandaise a estimé qu’il fallait privilégier le volet politique pour résoudre les problèmes de l’Est de la RDC.
« Nous ne pensons pas qu’une action militaire soit la solution aux problèmes dans l’Est de la RDC, donc nous considérons cette Brigade comme pouvant être un moyen de dissuasion, une présence nécessaire mais elle doit être complétée par d’autres aspects, et en premier lieu sur le volet politique du conflit », a déclaré Louise Mushikiwabo à la presse après avoir dirigé une réunion du conseil de sécurité sur la prévention des conflits en Afrique.
Le M23 a été crée en mai 2012. Il est constitué d’anciens militaires de l’armée congolaise issus de l’ancienne rébellion du CNDP de Bosco Ntaganda. Les rebelles réclament la pleine application de l’accord signé le 23 mars 2009 entre le gouvernement et le CNDP.
Cet accord prévoyait notamment d’intégrer les rebelles dans l’armée et la police et l’intégration des civils dans les institutions politiques du pays.
Le gouvernement et les rebelles sont en pourparlers depuis décembre dernier à Kampala après que ces derniers ont brièvement occupé la ville stratégique de Goma en novembre 2012.
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