Un groupe de treize personnes suspectées de vouloir attenter à la vie du Président Joseph Kabila et du Premier ministre Matata Ponyo ont été présentées, jeudi 11 mars, au ministre de l’Intérieur. Parmi les suspects se trouve un journaliste, attaché de presse de l’opposant Eugène Diomi Ndongala. Cette bande qui se nommerait « Imperium », selon la police, serait organisée et financée par ce député déchu incarcéré par la police. Il est poursuivi dans une affaire de viol sur deux mineures.
Parmi les treize personnes présentées, neuf sont des policiers et des militaires. Le groupe compte également une femme. Selon la police, le jour de leur arrestation, le groupe se préparerait à attaquer le cortège présidentiel lors de son passage vers sa ferme de Kingakati, dans la périphérie Est de la ville de Kinshasa.
Le porte-parole de la police a présenté le matériel que devaient utiliser ces personnes pour attaquer le cortège :
- une machette
- des bouteilles vides de bière et de boisson gazeuse
- trois bouteilles d’eau en plastique de 1,5 litre contenant chacune un peu d’essence
- quelques téléphones potables et des cartes Sim Orange
- des matelas
Les « comploteurs » ne disposaient pas d’arme à feu en leur possession, a assuré la même source, ajoutant que la police a trouvé dans leur cachette, un plan d’attaque du cortège présidentiel et un autre plan d’attaque de la ville de Kinshasa.
Selon toujours la police, le journaliste Verdict Mituntwa, proche d’Eugène Diomi Ndongala, aurait cité ce dernier comme organisateur et financier de la bande. Mais, le journaliste incriminé et ses quelques co-accusés criaient, pendant qu’on les présentait, au « montage et à la machination ».
Le vendredi 22 mars, le ministre congolais de l’Intérieur, Richard Muyej, avait déjà présenté à Kinshasa, deux autres personnes accusées d’avoir comploté pour tuer le président Kabila. L’une de deux personnes arrêtées, présentée comme le chef d’une bande dénommée « Mouvement débout Congolais », est un Belge d’origine congolaise dénommé Kanku Mukandi Jean-Pierre.
Ces « comploteurs » sont présentés alors que se poursuit en Afrique du Sud, le procès de vingt Congolais poursuivis pour complot contre la vie du président congolais.
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