Isangi : la population appelle la Monusco et des ONG à détruire les mines antipersonnel

Des enfants entrain de brandir une banderole lors de la journée internationale anti-mines à Bukavu, 04/2011. Photo Monusco

Les autorités policières, militaires et la société civile d’Isangi (Province Orientale) ont appelé lundi 8 avril la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) et les ONG de lutte contre les mines antipersonnel de détruire les engins non explosés trouvés depuis quelques temps et d’en rechercher d’autres.  Elles ont fait cet appel après la découverte dimanche d’un obus, à la mission protestante Yalikina, un des quartiers très fréquenté de cette cité, à 125 km de Kisangani.

La cité d’Isangi compte plus de onze mille habitants, a indiqué la société civile, ajoutant que l’obus retrouvé s’ajoute à une dizaine d’autres gardés à côté de maisons d’habitation ou jetés dans les rigoles. Mais la police a assuré que l’engin retrouvé a été évacué de la mission protestante vers le bureau de la police.

Le chargé de communication de la société civile a précisé que depuis quelques semaines, sept obus ont été trouvés dans le quartier Yalosase et trois autres à Ifiti, deux quartiers populaires d’Isangi.

Le quartier Yalosase avait d’ailleurs été marqué comme une zone rouge par  l’ONG Afrique pour la lutte contre les mines antipersonnel (Afrilam). Cette ONG avait découvert aussi d’autres minutions à côté du fleuve, non loin du beach Lomami.

Selon le rapport de l’ONG Afrilam, les pêcheurs repêchent par ignorance ces munitions du fleuve et les amènent  dans la cité.

Mais pour  la société civile, ces munitions ont plutôt été découvertes dans les anciennes bases des troupes ougandaises installées lors de la rébellion du RCD au début des années 2000.

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