RDC : les préparatifs du déploiement de la brigade d’intervention sont très avancés, selon Roger Meece

Roger Meece, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, lors de la journée internationale des casques bleus à Kinshasa le 29 mai 2012

Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC, Roger Meece a indiqué, ce vendredi 5 avril à Goma, que les préparatifs du déploiement de la Brigade d’intervention au Nord-Kivu sont très avancés. Dotée d’un mandat offensif par la résolution 2098 du Conseil de sécurité, cette brigade devra neutraliser les groupes armés dans l’Est de la RDC. Mais le chef de la Monusco a précisé que le volet politique n’a pas été négligé pour résoudre durablement le conflit dans l’Est du pays.

«Cela se trouve même dans le texte de la résolution : ils [les soldats de la Brigade d’intervention, ndlr] ont cette autorité. Ils ont la capacité de lancer des opérations même offensives selon la situation tactique sur le terrain. Mais bien sûr, toujours en collaboration avec les FARDC, les institutions politiques et la Monusco », a rappelé Roger Meece.

Le diplomate onusien a indiqué que le secrétaire général de l’Onu et le Conseil de sécurité ont mis «un fort accent sur ce volet politique» pour résoudre les conflits armés dans l’Est de la RDC. Une région en proie à des milices depuis près de deux décennies.

«Bien entendu il y a des pourparlers à Kampala, mais il y a aussi l’accord qui a été signé à Addis-Abeba par tous les pays de la région ainsi que d’autres [personnalités de la Communauté internationale] », a précisé Roger Meece.

Onze pays africains ont signé, le 24 février à Kampala, sous l’égide de l’Onu un accord-cadre pour le rétablissement de la paix dans l’est de la RDC. Ils se sont engagés à ne pas soutenir les groupes armés. Le Rwanda et l’Ouganda, deux signataires de cet accord-cadre, ont été accusés dans un rapport d’experts de l’Onu d’avoir soutenu les rebelles du M23 qui occupé brièvement Goma en novembre 2012. Ces deux pays ont toujours nié ces accusations.

Après cette occupation, Kinshasa a accepté de dialoguer avec le M23. Les pourparlers suspendus entre les deux parties à la mi-mars ont débuté depuis décembre 2012 à Kampala. Les rebelles réclament la pleine application d’un accord de paix signé avec le gouvernement en 2009 alors qu’ils faisaient partie d’un autre mouvement rebelle dénommé CNDP (Congrès national pour la défense du peuple).

Le secrétaire général de l’Onu a récemment nommé Mme Mary Robinson en qualité d’envoyée spéciale dans la région des Grands Lacs pour faire le suivi de l’application de l’accord-cadre signé à Addis-Abeba.

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