Entrée des Maï-Maï à Lubumbashi : des habitants évoquent une défaillance des services de sécurité

Les miliciens Bakata Katanga, ce samedi 23 mars, au siège de la Monusco/Lubumbashi/Ph.Radio Okapi.

Les activités ont repris à Lubumbashi ce dimanche 24 mars après la panique créée, la veille, par l’entrée dans la ville des miliciens “Bakata Katanga”, qui s’étaient aussitôt  rendus à la Monusco. Mais plusieurs habitants de la ville ont confié à Radio Okapi ne pas comprendre comment ces miliciens ont pu traverser toute la ville, armes en main, pour se rendre jusque dans le quartier général de la Monusco. Deux cent quarante-cinq combattants de la milice venus de la périphérie de la ville de Lubumbashi se sont rendus le samedi dans le quartier général de la mission onusienne où ils ont déposé les armes.

Certains habitants de Lubumbashi parlent d’une défaillance des services de sécurité qui n’ont pas stoppé l’avancée des ces miliciens dans la ville à travers quatre communes.

D’autres indiquent qu’avant samedi, des informations circulaient, faisant état d’une arrivée prochaine de ces combattants dans la ville.

Timothée Mbuya de l’ONG Justicia ASBL, réclame une réforme des services de sécurité dans la province.

« C’est inadmissible ce qui se passe. Nous alertons l’autorité. Il est plus que temps qu’on amorce une réforme des services de sécurité. C’est une exigence », plaide-t-il.

Certains agents de service de sécurité qui ont requis l’anonymat affirment cependant que les forces de sécurité n’ont pas tenté de stopper les miliciens « pour éviter un carnage » en pleine cité.

Des accrochages entre miliciens et forces de l’ordre ont pourtant bien eu lieu à certains endroits de la ville. Selon les témoins, des miliciens qui cherchaient à rejoindre le siège de l’Assemblée provinciale du Katanga ont été dispersés par les Forces armées de la RDC (FARDC).

Plusieurs sources font état de la mort de près de vingt miliciens et d’un militaire congolais.

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