Les évêques de l’église catholique se disent favorables à des concertations nationales qui aborderont « avec sincérité les préoccupations vitales de la nation dans le respect de la constitution». La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) l’a exprimé dans un mémorandum remis au chef de l’Etat samedi 22 février, et rendu public ce lundi 4 mars à Kinshasa. Le président Kabila avait promis en décembre dernier l’organisation des concertations nationales pour renforcer la cohésion nationale.
Dans leur mémorandum, les évêques ont souligné qu’ils étaient contre la révision de la constitution, surtout en son article 220, ayant trait à la forme de l’Etat et au mode de scrutin, a déclaré, le 1er secrétaire général adjoint de la Cenco, l’abbé Donatien Nshole.
Dans ce document, les évêques ont relevé « le malaise qui caractérise le pays depuis de l’annonce des résultats [des élections présidentielle et législatives de novembre 2011] ». Plusieurs organisations et personnalités avaient déploré les irrégularités enregistrées lors de ces scrutins.
Les prélats ont aussi évalué la situation politique du pays, dénonçant le fait que « beaucoup de partis politiques soient préoccupés que par le pouvoir pour le pouvoir, plutôt que pour l’intérêt du peuple ».
La Cenco s’est aussi dite préoccupée par le fait que « certains membres de la société civile sont à la solde des politiques au lieu de s’occuper du bien-être de la population »
Les évêques estiment que la lenteur de la réforme entreprise par le gouvernement dans le secteur sécuritaire ne permet pas au pays de faire face aux nombreux problèmes de sécurité auxquels fait face le pays.
En ce qui concerne le secteur socio-économique, les prélats catholiques ont encouragé la mise en place d’un programme d’industrialisation du pays qui fournira de l’emploi aux Congolais.
Ils ont aussi insisté sur l’importance «d’une bonne politique nationale de gestion des ressources naturelles ».
Lire aussi sur radiookapi.net :