Kampala : le gouvernement congolais souhaite un aboutissement rapide des négociations avec le M23

Raymond Tshibanda, ministre congolais des Affaires étrangères. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les délégués du gouvernement congolais souhaitent que le dialogue avec le M23 commencé depuis le 9 décembre prenne fin dans les jours à venir. Ils ont déclaré, lundi 28 janvier à Radio Okapi, que si la mise en commun des rapports de l’évaluation du 23 mars 2009 par les deux parties se conclut avec succès, les autres points de l’ordre du jour seront rapidement vidés.

Le porte-parole du Mouvement du 23 mars (M23), Bertrand Bisimwa, a affirmé, dimanche 27 janvier, que si le dialogue reprenait avec l’examen de tous les points inscrits à l’ordre du jour, une issue favorable serait possible.

Pour le cheik Abdallah Mangala, responsable de la communauté islamique en RDC, qui fait partie de la délégation gouvernementale, les autres points de l’ordre du jour, les questions sécuritaires, politiques et économiques, peuvent être examinés en un temps record.

« On ne devrait pas faire même un mois ou deux mois. Faire une évaluation doit prendre un ou deux jours », explique-t-il, indiquant que si ces pourparlers perdurent « c’est à cause des caprices des politiciens ».

Le facilitateur de ces pourparlers, le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, qui s’était rendu à Addis Abeba pour le sommet de l’Union africaine devrait rentrer à Kampala le lundi 28 janvier. Les délégués du gouvernement congolais espèrent que ce retour va accélérer le rythme des discussions.

Le président de la société civile du Nord Kivu, Thomas D’Acquin Mwiti, estime aussi que l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009 renferme l’essentiel des autres points inscrits à l’ordre du jour.

« Ce qu’il faut retenir est que l’évaluation de l’accord contient les trois autres points qui restent à l’ordre du jour, notamment la question sécuritaire. Si on terminait ce premier point, il y a moyen de considérer que les autres points seront traités de manière à apporter des propositions concrètes allant dans le sens de terminer le dialogue », soutient-il.

Ces pourparlers entre le gouvernement et le M23 ont débuté le 9 décembre 2012. Jusqu’à présent, les deux délégations n’ont abordé qu’un seul point à l’ordre du jour l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009. C’était la principale revendication des rebelles quand ils avaient lancé leur mouvement en mai 2012.

Cet accord signé par le gouvernement et l’ancienne rébellion du CNDP dont sont issus la majorité de membres du M23 prévoyait notamment l’intégration des rebelles de l’armée congolaise avec leurs grades ainsi que celle des cadres civils dans l’administration.

Le gouvernement affirme avoir respecté ses engagements. Ce que conteste le M23.

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