L’examen du premier point de l’ordre du jour des pourparlers entre le gouvernement et la rébellion du M23, concernant l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009, débuté depuis le mercredi 16 janvier n’est pas encore épuisé. La partie gouvernementale et les rebelles expliquent qu’il n’y a pas blocage dans le déroulement des travaux. Une source du M23, qui s’est confiée mardi 22 janvier à Radio Okapi, renseigne que « ce point aurait pu être vidé si le secrétariat de la facilitation n’avait pas falsifié les termes utilisés par les deux délégations ».
Les négociations entre le gouvernement et les rebelles du M23 ont débuté le dimanche 9 décembre 2012. Elles ont été suspendues le 21 du même mois pour raison des festivités de fin d’année avant de reprendre le 5 janvier 2013.
L’adoption des points à l’ordre du jour a eu lieu mercredi 16 janvier. Jusqu’à ce jour, les deux parties n’ont pas encore trouvé un terrain d’entente sur l’examen du premier point de cet ordre du jour concernant la revue de l’accord du 23 mars 2009. Ce point comprend deux volets : l’évaluation dudit accord et le mécanisme pour sa mise en œuvre et les questions connexes.
La délégation du M23 qui exige toujours l’application de cet accord signé entre le gouvernement et l’ancienne rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) estime que Kinshasa n’a pas respecté son engagement et recommande «sa mise en œuvre actualisée».
Pour analyser cette question, le facilitateur avait institué une commission mixte chargée de faire converger les points de vue des deux parties.
Mais le délégué du M23 qui s’est confié à Radio Okapi renseigne que le premier point à l’ordre du jour «pouvait être vidé n’eut été l’indélicatesse du secrétariat de la facilitation».
D’après la même source, le secrétariat aurait produit un texte, falsifiant les termes utilisés par les deux délégations. Le délégué M23 invite le secrétariat de la facilitation «à produire un autre texte avec des termes fidèles».
45 jours de discussions
Les négociations ont débuté le 9 décembre 2012 sur fond de tension. Lors de la première journée de discussions, le M23 accuse Kinshasa de violer les droits de l’homme et de museler l’opposition. Deux jours après, c’était la réplique du gouvernement congolais.
La question des points à discuter au cours du dialogue s’est ensuite posée. En plus de l’examen de l’accord du 23 mars 2009, les rebelles exigent d’élargir le débat à d’autres points notamment des questions de démocratie et de bonne gouvernance. Le gouvernement s’y oppose.
Le règlement intérieur est adopté le 18 décembre. Les rebelles exigent ensuite la signature d’un cessez-le-feu. La délégation gouvernementale rejette la proposition.
Le 21 décembre, les pourparlers sont suspendus pour raison des festivités de fin d’année sans pour autant que les deux parties n’adoptent les points sur lesquels ils devraient discuter.
Officiellement, les négociations ont repris le 5 janvier 2013. A la reprise, le M23 continue d’exiger la signature du cessez-le-feu. Kinshasa n’a jamais accepté cette proposition. Les rebelles vont finir par revenir sur la table des négociations le 8 janvier sans avoir ce qu’ils réclamaient.
C’est finalement le 16 janvier que les deux parties ont adopté les quatre points sur lesquels ils vont discuter. Il s’agit de :
- La revue de l’accord du 23 mars 2009
- Les questions sécuritaires
- Les questions sociales, politiques et économiques
- Le plan de mise en œuvre
Certains observateurs s’inquiètent de la durée de l’examen du premier point, d’autant plus que trois autres points doivent encore être abordés. Chacun de ses points comporte des sous points.
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