Les députés nationaux de l’opposition Roger Lumbala et Diomi Ndongala ont perdu leurs immunités à l’issue d’un vote organisé, mardi 8 janvier, à l’Assemblée nationale. Le Procureur général de la République qui avait demandé cette levée d’immunités peut donc les poursuivre respectivement pour haute trahison et viols sur mineures.
Les députés ont voté par 216 voix pour et 80 voix contre la levée des immunités de Roger Lumbala et Diomi Ndongala. En plus de la perte de son immunité, Roger Lumbala a perdu son statut de député national, l’Assemblée ayant décidé d’invalider son mandat.
Diomi Ndongala conserve son statut de député national mais peut désormais faire l’objet des poursuites judiciaires. Fin juin, la justice le cherchait déjà pour répondre à des accusations de viol sur deux filles mineures présentées comme faisant partie d’une même famille. Depuis cette date, il avait disparu avant de réapparaître à la veille du sommet de la Francophonie organisé à Kinshasa du 12 au 14 octobre.
Son parti politique, la Démocratie chrétienne (DC), et sa famille ont toujours soutenu que l’opposant avait été enlevé et détenu par les services secrets à cause de ses prises de position en faveur d’Etienne Tshisekedi, l’un des candidats malheureux de la présidentielle de 2011 qui conteste la réélection de Joseph Kabila.
Bien avant qu’il ne réapparaisse, le Procureur général de la République avait demandé à l’Assemblée nationale de lever son immunité et celle de Roger Lumbala. Il soupçonnait ce dernier de connivence avec le M23, une rébellion qui sévit dans la province du Nord-Kivu depuis mai 2012. Interpellé par les services de sécurité du Burundi en septembre dernier, Roger Lumbala avait d’abord nié tout lien avec le M23 avant de se rendre à Paris et de rallier officiellement ce mouvement rebelle début janvier.
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