RDC : l’opposition parlementaire dénonce un acharnement contre le député Diomi Ndongala

L’opposant Diomi Ndongala à son domicile 3 mois après sa disparitin survenue fin juin 2012 (Kinshasa, 12 octobre 2012)

L’opposition parlementaire a dénoncé vendredi 28 décembre, au cours d’un point de presse à Kinshasa, un acharnement contre le député de l’opposition Eugène Diomi Ndongala, suite au rapport de la commission spéciale de l’Assemblée nationale chargée d’examiner la question de la levée de son immunité. Selon elle, les conclusions de ce rapport, qui n’a pas encore été publié, contrastent avec les témoignages des personnes auditionnées par cette commission.

Pour le député Emery Ukundji des Forces novatrices pour l’Union et la solidarité (Fonus), «on veut à tout prix lever ses immunités parlementaires afin de lui régler des comptes politiques».

«C’est une machination. La conclusion contraste même avec les conclusions des personnes qui ont été auditionnées. C’est ainsi que nous concluons qu’il y a un acharnement contre l’honorable Diomi Ndongala», a-t-il affirmé.

«A qui le prochain tour et pour quelles dividendes politiques pour le pays», a ajouté le député.

L’Assemblée nationale examine depuis octobre dernier, la demande du Procureur général de la République de la levée des immunités parlementaires des députés Eugène Diomi Ndongala et Roger Lumbala.

Le premier est accusé de viol sur mineures et le second de complicité avec les rebelles du M23.

Candidat aux législatives de novembre 2011, Diomi Ndongala avait été déclaré élu dans la circonscription de la Funa, à Kinshasa, mais avait refusé de siéger à l’Assemblée nationale, conformément au mot d’ordre lancé par Etienne Tshisekedi.

Candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2011, Etienne Tshisekedi se considère comme “le chef de l’Etat légitimement élu” et a “annulé” les résultats des législatives.

Porté disparu en juin dernier, Diomi Ndongala avait été retrouvé quatre mois plus tard, en octobre, vivant mais affaibli, dans la commune de Ngaliema, à l’ouest de Kinshasa, non loin du centre supérieur militaire.

Son parti politique, la Démocratie chrétienne (DC), et sa famille ont toujours affirmé que l’opposant avait été enlevé et détenu par les services secrets, à cause de ses prises de position en faveur d’Etienne Tshisekedi. Mais le gouvernement soutient que l’opposant avait tenté de quitter le pays à cause de ses démêlés judiciaires.

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