Kambale Ali, surnommé Bwana Ali, un chef Maï-Maï évadé de la prison Munzenze, a été tué avec un de ses complices, dimanche 6 janvier, par d’autres miliciens à Ndwali au sud-est du territoire de Lubero, à plus de 150 kms au nord de Goma dans le parc national des Virunga. Ce chef milicien était condamné à mort par la justice militaire dans l’affaire de l’assassinat des trois casques bleus de la Monusco en août 2010 à Kirumba.
Son évasion avait été facilitée par l’entrée des rebelles du M23 dans la ville de Goma en novembre dernier. Kambale Ali est alors rentré dans le secteur de Kamandi – Ndwali.
Pendant ces deux dernières semaines, il reconstituait déjà son groupe armé et aurait même commencé à tracasser les habitants de cette partie du Nord-Kivu. Il lui est reproché notamment d’avoir violé une paysanne la semaine passée à Ndwali, selon certaines sources de la société civile locale.
Dimanche soir, d’autres Maï-Maï venus de Tchanica, près de Ndwali, ont lancé une attaque contre son groupe. Kambale Ali a été tué sur place. Un de ses gardes du corps, Jean Claude Katambu, est succombé à ses blessures, lundi, à l’hôpital de Kayna, ont indiqué les mêmes sources.
Kambale Ali, alias Bwana Ali était déjà condamné à mort par le tribunal militaire de Goma, le 15 juin 2011. Accusé d’être l’un des commanditaires de l’attaque suivi d’assassinat des trois casques bleus indiens de la Monusco le 18 août 2010 à Kirumba.
Ses quatre coaccusés dans le même dossier, Mumbere Tembea, Janvier Paluku et Kambale Bwanandeke, condamnés à la prison à vie, et Kasereka Fataki, condamné à soixante mois de prison, s’étaient aussi évadés, le 19 novembre dernier . Ils courent toujours dans la nature, selon des sources pénitentiaires.
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