Un groupe de personnalités, dont l’ancien président français Jacques Chirac et l’ambassadrice de la Fondation Danielle Mitterrand, Valérie Trierweiler, compagne de l’actuel président français, a plaidé mardi 25 décembre pour une résolution des Nations unies permettant aux casques bleus de la Monusco d’appliquer réellement leur mandat en RDC. Dans une tribune publiée le jour de noël dans le journal français Le Monde, ces personnalités affirment que l’horreur a franchi un nouveau degré ces derniers jours dans ce pays.
Parmi les vingt signataires de cette tribune figurent notamment l’ancien boxeur champion du monde Mohammed Ali, l’ancien président du Conseil Constitutionnel français Robert Badinter, la ministre française de la francophonie Yamina Benguigui, l’ancien président sénégalais et secrétaire général de la francophonie Abdou Diouf, de même que le Congolais Denis Mukwege, un gynécologue qui se consacre à la réparation des organes génitaux des femmes violées.
Ces signataires qualifient le M23 de « groupe d’escadron portant de beaux uniformes et brandissant des armes neuves, faisant des incursions à Goma, semant la terreur dans sa périphérie, ravageant et tuant ».
« Ils violent par centaines de milliers les femmes et les enfants pour terroriser la population. Ils violent pour détruire. Ils violent pour arracher à jamais les identités. Et les enfants qu’ils n’ont pas massacrés, ils les enrôlent de force », affirment-ils.
Ces personnalités dans divers domaines déplorent que le drame qui se joue en ce moment au Kivu, à l’Est de la RDC, ait déjà fait des millions de morts et de millions de vies dévastées.
Un drame que la communauté internationale pourrait arrêter à l’instant, selon eux, en donnant l’ordre aux dix sept mille soldats de la Monusco de faire leur métier et d’appliquer réellement leur mandat, leur métier de soldat et leur mission étant de garantir la paix et la dignité de l’espèce humaine.
Pour cela, pensent-ils, il faudrait une résolution du Conseil de sécurité qui permettrait aux casques bleus d’agir.
L’Est de la RDC est envahi depuis plusieurs mois par divers groupes armés qui pillent ses ressources et agressent les populations civiles.
En novembre dernier, la rébellion du M23 s’est emparée de la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, avant de s’en retirer une semaine plus tard suite à la pression de la communauté internationale, dont la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).
Le gouvernement congolais a accepté d’entamer des pourparlers aves les rebelles du M23 à Kampala, sous l’égide du président ougandais, Yoweri Museveni, président en exercice de la CIRGL.
Ce dialogue, interrompu pendant les fêtes de fin d’année, devrait reprendre le 4 janvier 2013.
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