Belgique : le roi Albert II se dit « consterné » par les violences dans l’Est de la RDC

Le roi des Belges, Albert II (Photo royaltyinthenews.com)

Dans son discours télévisé prononcé à l’occasion de la fête de Noël, le roi des Belges, Albert II, s’est dit « consterné » par le non-respect de l’intégrité du territoire de la RDC et par les violences qui s’y déroulent. « Je suis consterné de voir que les drames des populations dans l’Est du Congo se poursuivent, avec tant de violences et de réfugiés, et que l’intégrité du territoire Congolais n’est pas respectée », a-t-il déclaré. L’Est de la RDC est en proie à la rébellion du M23 depuis le mois de mai dernier. Plusieurs rapports des Nations unies accusent le Rwanda et l’Ouganda de soutenir ces rebelles qui se seraient rendus coupables de plusieurs exactions contre les populations civiles.

Dans ce discours au cours duquel la RDC, ancienne colonie belge, a été le seul pays hors Europe évoqué par Albert II, le souverain belge s’est dit également indigné de l’agression contre le docteur Denis Mukwege.

« La récente tentative d’assassinat du Docteur Mukwege, qui soulage les souffrances de tant de femmes dans cette région et qui a reçu il y a deux ans le Prix Roi Baudouin, illustre de façon dramatique cette tragédie », a-t-il soutenu, ajoutant que « tous ces développements ne peuvent nous laisser indifférents ».

Victime d’une agression par des hommes armés en octobre dernier à Bukavu (Sud-Kivu), le docteur Mukwege a trouvé depuis refuge en Belgique. Mais il a déclaré en novembre dernier qu’il comptait revenir en RDC «le plus tôt possible dès qu’il aura une sécurité suffisante».

Le discours du roi des Belges intervient au moment où les discussions entre les rebelles du M23 et le gouvernement congolais entamées à Kampala au début du mois de décembre sont suspendues en raison des fêtes de fin d’année.

Ces discussions ont été obtenues par les rebelles en échange de leur retrait de la ville de Goma qu’ils ont occupé à la suite d’une offensive lancée en novembre dernier.

Réclamant au départ l’application des accords de mars 2009 entre le gouvernement et l’ancienne rébellion du M23 dont ils sont issus, ces rebelles ont élargi leurs revendications à des questions de démocratie et de bonne gouvernance.

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