La représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies chargée de la question des violences sexuelles en zones de conflit, Zainab Hawa Bangura, demande au gouvernement congolais de prendre des mesures immédiates contre les auteurs de ces violences. Dans une déclaration rendue publique le week-end, elle s’est dite très préoccupée par la multiplication des viols et d’autres attaques visant des civils dans le Nord-Kivu. Elle pointe notamment du doigt les rebelles du M23, les FDLR et les militaires congolais.
Dans cette déclaration, Zainab Hawa Bangura a fermement condamné ces actes de violences sexuelles. Elle a prévenu que si les autorités congolaises ne poursuivent pas les auteurs de ces actes en justice, la communauté internationale tiendra les dirigeants des groupes armés et des membres des forces de sécurité nationales responsables de ces crimes.
La responsable onusienne indique que des hommes armés en uniforme ont récemment mené des attaques et des viols dans la ville de Goma ainsi que dans le camp de déplacés de Mugunga, qui abrite 35 000 déplacés de guerre dans le Nord-Kivu.
D’autres cas de viols auraient également été signalés à Kamamba, au Nord-Kivu, et Minova, au Sud-Kivu.
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