La ville de Goma, dans le Nord-Kivu, a été proclamée « cas d’urgence » par le gouvernement congolais, a annoncé le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Richard Muyej, en tournée d’inspection dans cette ville. Selon lui, des « dégâts énormes » ont été causés par des bandits armés, notamment sur certaines bâtisses publiques pendant les 10 jours d’occupation de Goma par les rebelles du M23. A cela s’ajoute l’insécurité qui reste préoccupante dans cette ville.
Après une tournée d’évaluation en ville et à l’aéroport, la délégation du ministre dit avoir constaté que le bureau et la résidence du gouverneur de province ainsi que le bureau de l’Agence nationale de renseignement ont été pillés et méchamment détruits.
Le ministre s’est aussi entretenu avec des représentants d’agences humanitaires. A l’issu de cette rencontre, Richard Muyej a déploré le fait que l’insécurité affecte aussi bien les personnes déplacées que les autres habitants de Goma.
Il s’est engagé à plaider auprès du gouvernement pour « outiller la police dans sa mission de sécurisation de la population et renforcer la restauration de l’autorité de l’Etat à Goma ».
Le ministre Muyej a aussi affirmé que son gouvernement ferait « tout pour que la souffrance de la population s’arrête ».
«Le chef de l’Etat s’est engagé dans la voie de la diplomatie. Nous dialoguons avec quiconque est impliquée dans cette situation, y compris le M23. Et nous nous accorderons des dispositions pour une paix durable. Notre population a beaucoup souffert. Vous avez suivi les humanitaires, les déplacés qui sont déjà dans des conditions humanitaires très fragiles continuent à être l’objet des pillages, des viols», a-t-il expliqué.
De son côté, le gouverneur de province Julien Paluku prévoit d’instaurer un « système de renseignement sectoriel » en vue de retrouver les évadés de la prison de Munzenze.
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