Les rebelles du Mouvement du 23 mars, qui s’étaient engagés à quitter vendredi 30 novembre la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, ont affirmé que l’opération « risque de durer plus longtemps que prévu ». Selon un porte-parole de ce mouvement, les rebelles comptent d’abord rendre la cité de Sake, à 27 Km à l’ouest de Goma, aux forces des Nations unies (Monusco) ce vendredi, et ne pourront se retirer de Goma que plus tard dans la journée ou même le lendemain.
Selon un porte-parole du M23, Amani Kabasha, le M23 doit « officiellement rendre la ville de Sake ce vendredi » à des représentants de l’ONU et des pays voisins de la RDC, a rapporté l’AFP.
« Ce n’est qu’après cela que la rébellion se retirera ensuite de Goma, plus tard dans la journée de vendredi, ou peut-être le jour suivant, samedi », a-t-il ajouté.
Dans la matinée du jeudi 29 novembre, un autre porte-parole de la rébellion, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, avait déjà averti que l’opération prendrait du temps, faisant valoir qu’il s’agissait « d’hommes et pas de colis ».
En début de semaine, dans le cadre d’une médiation organisée par les pays des Grands Lacs, les rebelles ont promis de se retirer au moins à 20 km de Goma, vers les positions, plus au nord, qu’ils occupaient avant leur récente offensive contre les FARDC, l’armée régulière de RDC.
Du matériel militaire a commencé à être évacué de Goma dès mercredi, mais la présence de troupes sont encore signalées dans cette ville et à Sake, des signes de repli restant jusque là peu visibles depuis l’annonce du retrait.
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