Bunia: Richard Muyej condamne les dérapages lors des manifestations contre la prise de Goma

Le siège du PPRD, le parti présidentiel, incendié à Kisangani chef-lieu de la Province Orientale mardi 20 novembre après la chute de la ville de Goma aux mains des rebelles du M23.

En visite à Bunia en Province Orientale ce samedi 24 novembre, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, s’est dit consterné par le départ de certains humanitaires, agressés le mardi et le mercredi dernier lors des manifestations qui ont suivi l’occupation de Goma par les rebelles du M23. Les manifestants avaient pris d’assaut des installations de la Monusco et saccagé les résidences des certains humanitaires et agents de la mission onusienne.

« Je viens de parler aux officiels de la Monusco. J’ai tenu à parler aussi aux humanitaires. Malheureusement, beaucoup sont partis », s’est plaint le ministre, affirmant que « les manifestants se sont trompés de cible ».

« Le partenariat avec la Monusco est très utile non seulement pour le gouvernement mais également pour les populations civiles Il n’y a aucune raison pour qu’un tel dérapage se reproduise », a déclaré Richard Muyej.

S’adressant aux responsables des services de la police et de l’armée, il leur a fait savoir qu’ils ont « des responsabilités fortes pour la protection des populations civiles, des humanitaires et du personnel de la Monusco qui vient en appui à l’action du gouvernement ».

Le ministre a assuré qu’une enquête sera « rapidement diligentée ». « Nous devons savoir qui a fait quoi et pourquoi », a-t-il conclu.

Parmi les autres dérapages recensés lors des manifestations de mardi et de mercredi, on a noté le pillage du grand entrepôt du Programme alimentaire mondial  (Pam) et le saccage des bureaux du HCR, d’Ocha et de plusieurs ONG internationales notamment la Première Urgence. Certains véhicules de ces organisations ont été incendiés et d’autres sont encore portés disparus.

Des manifestations contre la guerre interdites

Une source du ministère de l’Intérieur a déclaré à l’AFP ce samedi que les manifestations contre la guerre dans l’Est de la RDC sont « temporairement » interdites sur toute l’entendue du pays.

Cette décision ferait suite aux incidents qui se sont produits ces derniers jours dans certaines provinces du pays où des installations des agences du système des Nations unies ont été attaquées pendant ces manifestations.

Lire aussi sur radiookapi.net: