La population de Goma craint une hausse des prix des produits manufacturés après la fermeture mardi 14 novembre dernier du poste frontalier de Bunagana, principal point de passage entre la RDC et l’Ouganda. Vingt quatre heures après cette fermeture, les habitants de Goma redoutent que des produits tels que le sel, le sucre ou le carburant, provenant principalement de l’Ouganda, ne deviennent rares sur le marché, occasionnant ainsi une hausse des prix.
Sur le marché de Bunagana, la monnaie ougandaise, le shilling, est abondamment utilisée.
Déjà, suite à cette mesure, beaucoup d’élèves congolais et ougandais, inscrits dans des écoles au-delà des frontières de leurs pays, n’ont pas pu s’y rendre.
Plusieurs familles congolaises refugiées en Ouganda suite aux affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, se trouvent coupées de leurs milieux d’origine, où elles retournaient souvent la journée pour s’approvisionner en bien locaux.
Par contre, une source officielle, sous couvert de l’anonymat, affirme que les opérations douanières au poste frontalier de Bunagana procuraient au moins 20 à 30 000 dollars chaque semaine aux rebelles du M23.
Dans un communiqué publié mercredi 14 novembre, les autorités ougandaises ont dit avoir fermé le poste frontière de Bunagana sur la demande du gouvernement congolais.
Ce dernier compte ainsi empêcher les rebelles du M23 de percevoir des recettes douanières qu’ils percevaient illégalement depuis qu’ils occupent la localité de Bunagana en juillet dernier.
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