Sud-Kivu: d’anciens Maï-Maï Raïa Mutomboki créent un nouveau groupe armé

Un milicien dans l’Est de la RDC.

D’anciens combattants de la milice Maï-Maï Raïa Mutomboki ont créé un nouveau groupe armé dénommé « Raïa Mukombozi ». Le porte parole militaire de la Monusco, lieutenant colonel Félix Prosper Basse, a déclaré ce mercredi 17 octobre au cours de la conférence de presse hebdomadaire des Nations unies que les dirigeants de ce nouveau groupe armé ont l’intention de combattre leurs anciens compagnons et contrôler le territoire de Shabunda.   

Félix Prosper Basse révèle que les deux anciens cadres de Raïa Mutomboki qui ont créé la nouvelle milice ne supportaient plus les affrontements réguliers entre les deux factions internes de leur ancien mouvement.

« Ces deux factions s’affrontent depuis fort longtemps pour le contrôle de Shabunda, particulièrement  le contrôle des mines qui sont dans ce territoire », affirme-t-il.

Indiquant que le nouveau groupe armé veut recruter dans le territoire de Shabunda, le lieutenant-colonel Félix Basse se dit très préoccupé par cette situation, annonçant que les militaires congolais « vont bientôt lancer des opérations dans ce secteur ».

En septembre dernier, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) avait exprimé sa préoccupation pour les violations des droits de l’homme commises par des miliciens Raïa Mutomboki entre mi-août et début septembre 2012 dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu. La milice était accusée d’avoir tué des dizaines de civils  et incendié des villages.

Les Raïa Mutomboki prétendent être une milice d’autodéfense qui lutte contre les rebelles rwandais des FDLR. Mais ils s’illustrent régulièrement par des exactions contre des populations civiles.

En avril 2012, ils ont signé un accord de principe avec les FARDC à Shabunda-centre pour la pacification de ce territoire.

Les miliciens s’étaient engagés à déposer les armes et à regagner la vie civile à condition que les militaires leur garantissent la sécurité. Les autorités militaires avaient promis de leur garantir la sécurité s’ils déposaient les armes. L’accord n’a jamais été suivi des faits.

En septembre dernier, la milice a même pris le contrôle des certaines localités du Nord-Kivu dont Njingala et Walikale-centre, avant d’être délogée par les FARDC.

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