Des tensions entre les forces de l’ordre et des partisans de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ont été enregistrées ce samedi 13 octobre à Kinshasa, à Kananga au Kasaï-Occidental et à Lubumbashi dans le Katanga. Selon nos sources, les partisans de ce parti de l’opposition ont été interpellés et dispersés alors qu’ils voulaient soutenir la rencontre entre le président de leur parti, Etienne Tshisekedi et le président français, François Hollande, par des manifestations spontanées ou des marches, selon les endroits. La rencontre entre les deux personnalités est prévue pour la soirée dans la résidence de l’ambassadeur de France en RDC.
La police, elle, nie toute arrestation des partisans de l’UDPS, qu’ils accusent de vouloir troubler l’ordre public pendant que le pays abrite le 14e sommet de la francophonie.
Quelques partisans de l’UDPS ont été dispersés par la police à coup de gaz lacrymogène aux alentours de la résidence d’Etienne Tshisekedi, à la 10e rue dans la commune de Limete- Kinshasa. Selon nos sources, certains partisans ont été interpellés.
A Kananga, quelques membres de ce parti de l’opposition ont été brutalisés par la police au niveau du rond-point du 17 mai. Selon le secrétaire fédéral de l’UDPS/Kananga, Bruno Mukeba, cet incident est survenu au moment ou les partisans de l’UDPS voulaient manifester leur joie en rapport avec la rencontre entre le président François, François Hollande et le leader de leur parti, Etienne Tshisekedi. Le bilan de ces échauffourées est de deux femmes blessées et une moto confisquée, affirme Bruno Mukeba.
A Lubumbashi dans le Katanga, les accrochages entre la police et les membres de l’UDPS ont eu lieu dans le quartier Gécamines Kisanga dans la commune annexe à Lubumbashi. Ici, les partisans de l’UDPS souhaitaient une marche de soutien à la rencontre entre les deux personnalités. La police les a empêchés d’atteindre le centre-ville de Lubumbashi. Selon l’un des manifestants, quelques partisans ont été arrêtés.
La police, elle, accuse les membres de l’union pour la démocratie et le progrès social de vouloir troubler l’ordre public pendant la tenue de ce 14e sommet de la francophonie. Le colonel Ilunga Malukula nie cependant l’arrestation des membres de ce parti.
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