Le président français François Hollande a fustigé le manque de la démocratie et de la reconnaissance de l’opposition en République démocratique du Congo (RDC), au cours d’une conférence de presse animée conjointement avec le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon, mardi 9 octobre au palais de l’Elysée. François Hollande a aussi condamné l’agression dont le pays est victime dans sa partie est rappelant la nécessité de respecter les frontières de la RDC.
« La situation est tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l’opposition en République démocratique du Congo. L’autre préoccupation est l’agression dont ce pays est l’objet, venant de l’extérieur, sur ses frontières, et notamment au Kivu », a déclaré François Hollande qui devra se rendre à Kinshasa le 13 octobre prochain pour la tenue du XIVe sommet de la Francophonie, qui se tient pour la première fois en Afrique centrale.
Concernant le sommet de la Francophonie qui se tient à Kinshasa, François Hollande déclare qu’il y voit aussi l’occasion de dire aux Africains que la langue française leur appartient mais qu’elle suppose aussi des valeurs, des principes parmi lesquels il y a la démocratie, (…) la bonne gouvernance et la lutte contre toutes les corruptions.
François Hollande se rend cette semaine en Afrique pour la première fois depuis son élection à la présidence française. Ce premier voyage sur le continent a pour but, selon lui, non pas de se différencier de ses prédécesseurs mais d’apporter un message d’espoir.
« Nous devons porter un message de confiance aux Africains, un message de solidarité par rapport à leur développement, un message d’amitié car nous avons besoin d’une Afrique dynamique », a affirmé François Hollande.
Pour sa part, le gouvernement congolais a estimé que le jugement de François Hollande ne correspond « à aucune réalité ».
« C’est au peuple congolais d’accepter ou de ne pas accepter une situation au Congo » a affirmé le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, interrogé par l’Agence France presse (AFP).
« Nous sommes le pays le plus avancé dans les droits de l’opposition », a soutenu Lambert Mende qui a proposé au président français de « compléter son information » pour rendre son voyage à Kinshasa « très utile ».
L’administrateur général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Clément Duhaime, a déclaré lundi 8 octobre que l’organisation du XIVe sommet de la Francophonie prévu du 12 au 14 octobre à Kinshasa « permettra non pas d’être une parenthèse mais d’être probablement le moment d’un nouveau départ pour la RDC. »
François Hollande a annoncé sa participation au sommet de Kinshasa depuis le lundi 27 août. Avant cette confirmation, le président français avait déclaré que les autorités de la RDC devaient démontrer “leur réelle volonté de promouvoir la démocratie et l’État de droit”.
François Hollande arrive à Kinshasa le 13 octobre. Il rencontrera le président Joseph Kabila, l’opposition politique, les militants associatifs et la société civile. « C’est le sens de la nouvelle politique africaine de la France : tout dire partout et faire en sorte que ce qui soit dit soit fait », avait-il indiqué.
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