RDC : JED demande aux autorités congolaises d’accorder un visa au réalisateur Thierry Michel

Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de Jed. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’ONG Journaliste en danger (JED) demande aux autorités congolaises de lever tous les obstacles à l’entrée en RDC du réalisateur Thierry Michel, et à la diffusion de son film documentaire dont l’affiche a été attaquée en justice par l’ancien chef de la police nationale congolaise, le général John NumbiLe réalisateur belge avait été refoulé à l’aéroport international de N’djili le 8 juillet pour manque de visa, avaient indiqué les autorités congolaises.

Dans un communiqué publié le jeudi 4 octobre, JED dit avoir accueilli avec grande satisfaction la décision de la justice belge prise le mercredi 3 octobre 2012, autorisant l’affiche du film « Affaire Chebeya, un crime d’Etat ? » réalisé par Thierry Michel. Ce dernier était poursuivi en justice par l’ancien inspecteur général de la Police nationale congolaise, John Numbi, pour atteinte à son honneur et à sa dignité.

Le général Numbi voulait interdire l’affiche du film « Affaire Chebeya, un crime d’Etat ? » sur laquelle figure l’image de John Numbi, indique le communiqué. L’ancien inspecteur général de la police demandait également 5 000 euros de dommages intérêts pour chaque affiche du film éditée.

JED salue ce qu’il considère comme une victoire de la liberté de la presse dans le procès contre le réalisateur belge Thierry Michel et sa maison de production Les films La Passerelle.

Une «belle victoire de la liberté de la presse et de la liberté d’expression sur le droit à la protection de l’image d’un personnage public dans l’exercice de ses fonctions ».

Me Emmanuel de Wagter, l’avocat de John Numbi a contesté la décision du tribunal de Liège. Son client a la possibilité d’aller en appel.

Le général Numbi occupait les fonctions d’inspecteur général de la police nationale congolaise au moment de l’assassinat du militant des droits de l’homme, Floribert Chebeya. Il a été entendu comme renseignant au procès Chebeya au premier degré. Les parties civiles exigent sa mise en accusation comme prévenu au procès en appel qui se déroule actuellement à la haute cour militaire. Les juges rendront leur arrêt sur la requête des parties civiles le 23 octobre prochain.

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