Equateur: les ONG appellent l’Etat à rendre effective la gratuité de l’enseignement primaire

Sit-in de quelques enseignants membres du Syeco devant la primature, le 2/03/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

A l’Equateur, les syndicats des enseignants, les comités des parents d’élèves et les ONGS du secteur de l’éducation recommandent au gouvernement de la République de rendre effective la gratuité de l’enseignement primaire dans cette province. Ils ont lancé cet appel lundi 27 août à Mbandaka, chef-lieu de la province, au cours d’un atelier appuyé par l’ONG OXFAM/Grande-Bretagne.

Réunis au sein du Consortium des acteurs de la société civile du secteur de l’éducation, les syndicats des enseignants et les comités des parents se sont plaints que la mesure de la gratuité de l’enseignement décrétée par l’Etat n’existe que de nom à l’Equateur.

«Les parents continuent de payer plusieurs frais dont la prime des parents et d’autres frais inédits», ont-ils dénoncé.

Selon les participants à cet atelier, la rentrée scolaire est souvent source d’angoisse pour les parents d’élèves et enseignants du secteur public à cause des divers frais à payer et des fournitures scolaires à acheter.

Ils ont indiqué que la plupart des parents ne disposent pas de moyens suffisants pour scolariser leurs enfants et à chaque rentrée scolaire les enseignants demandent en vain des augmentations salariales pour faire face aux nombreuses dépenses qu’occasionne la rentrée scolaire.

Jeudi dernier, les enseignants des écoles publiques et privées de Mbandaka avaient menacé de boycotter la rentrée scolaire fixée au lundi 3 septembre. Ils exigent au gouvernement congolais d’appliquer un nouveau barème salarial conforme au pouvoir d’achat et d’être payés régulièrement.

« Selon le gouvernement, on reprend le 3 septembre. Est-ce que nous allons vraiment reprendre ? Parce que le même gouvernement qui nous a donné des promesses ne les a jamais réalisées. Aucun budget n’a été voté en faveur des enseignants », avait déclaré le secrétaire exécutif de la Confédération syndicale des enseignants libres (COSEL), Nicolas Losange.

«Les différents gouvernements qui se sont succédés sans apporter des solutions appropriées au secteur de l’éducation, hypothéquant ainsi le niveau de l’enseignement dispensé à la jeunesse», a ajouté le secrétaire général de COSEL.

Les enseignants de Mbandaka ont réclamé également que leurs collègues qui travaillent depuis un certains soient inscrits sur les listes de paie dans les meilleurs délais.

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