Sud-Kivu: les déplacées n’ont pas accès à la planification familiale à Katana

Des familles dans un camp de déplacés à l’Est de la RDC, en janvier 2003. Photo Don John Bompengo

Des femmes déplacées et mères de plusieurs enfants se plaignent de ne pas bénéficier de notions sur le planning familial, à Katana, en territoire de Kalehe (Sud-Kivu). Ces femmes qui ont fui l’insécurité dans la localité de Mabingu, en territoire de Kabare vivent difficilement dans des familles d’accueil.

«J’ai cinq enfants. Mon mari est parti et je ne sais où il peut être. Nous allons au centre de santé pour ce programme mais quand on y arrive, on nous demande de l’argent alors qu’on n’a rien», s’est plaint l’une de ces femmes dont l’âge varie entre 20 à 30 ans.

Des ONG qui identifient ces femmes indiquent celles-ci ont vieilli précocement à cause des naissances rapprochées et de la misère.

A 30 ans, l’une de ces femmes compte déjà dix enfants. Une autre femme enceinte de 26 ans affirme avoir cinq enfants et porte dans son ventre un sixième. Elles disent toutes n’avoir pas souhaité mettre au monde autant d’enfants mais qu’elles ne savaient pas comment planifier les naissances.

En juin dernier, le Programme national de santé de la reproduction avait indiqué que 24% des femmes en République démocratique du Congo n’ont pas accès au service de planification familiale.

Ce programme avait organisé à Kinshasa une réunion de plaidoyer pour repositionner la planification familiale pour éviter des naissances indésirables qui seraient à la base de plusieurs cas de décès maternel.

Le ministre congolais de la Santé publique, Félix Kabange Numbi avait exprimé le souci du gouvernement de réduire la mortalité maternelle et infantile et d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement.

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