RDC : le paludisme, les infections respiratoires et les diarrhées aiguës à la base de la mortalité infantile

Une femme et son enfant le 05/06/2012 à la clinique Ngaliema à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le paludisme, les infections respiratoires et les diarrhées aiguës sont les principales maladies à la base du taux élevé de la mortalité infantile en RDC. C’est ce qu’a déclaré, vendredi 10 août, le docteur Arsène Niangoran, coordonnateur des programmes santé et nutrition de l’ONG Save the Children,  à la clôture de l’atelier de cinq jours organisé par son ONG et le ministère de la Santé dans le cadre de la campagne pour la survie de l’enfant en RDC lancée depuis le 31 juillet dernier.  

Pour le docteur Arsène Niangoran, le taux de malnutrition des enfants particulièrement élevé en RDC favorise le développement de ces maladies qui causent cent cinquante-huit (158) décès pour mille (1 000) naissances vivantes.

En outre, le médecin indique que la prise en charge tardive des nouveau-nés souffrant de ces maladies explique aussi ce taux élevé de mortalité infantile.

Pour réduire ce taux, les participants à l’atelier ont recommandé la réhabilitation et la construction des infrastructures de santé ainsi que leur approvisionnement en médicaments et la formation du personnel.

Ils ont également souhaité que le gouvernement et les bailleurs de fonds qui financent le secteur de la santé accordent une attention particulière à la prise en charge des maladies de l’enfant.

Ils ont enfin promis de faire des plaidoyers pour que la part du budget alloué à la santé soit beaucoup plus importante. Il est actuellement de 6,8% sur un budget total de 8 milliards de dollars américains.

L’ONG Save the children projette de réduire le taux de mortalité infantile en RDC de 158 décès à 65 pour 1 000 naissances vivantes par an d’ici 2015.

La réduction de la mortalité des enfants de moins de 5 ans figure parmi les objectifs du millénaire pour le développement. Selon un rapport de l’ONU publié en 2011, au plan mondial, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a diminué d’un tiers et est passé de 89 pour 1000 en 1990 à 60 pour 1000 en 2009.

Toutes les régions ont connu des baisses d’au moins 50% en dehors de l’Afrique subsaharienne, de l’Asie du Sud et de l’Océanie. En dépit de la croissance de la population, le nombre mondial de décès chez les moins de 5 ans est passé de 12,4 millions en 1990 à 8,1 millions en 2009, ce qui veut dire qu’il meurt chaque jour près de 12 000 enfants de moins de 5 ans.

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