RDC: le Conseil de sécurité de l'Onu exige du M23 de cesser son avancée vers Goma

Le chef de la Monusco, Roger Meece à Kinshasa.

Le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté, jeudi 2 août, une déclaration fustigeant expressément les agissements des rebelles du Mouvement du 23 mars et leur demandant de cesser leur avancée vers la ville de Goma, dans le Nord-Kivu. C’est ce que revèle la déclaration des quinze membres du Conseil concernant la République démocratique du Congo (RDC) lue devant les journalistes par Gérard Arnaud, représentant permanent de la France, qui préside le Conseil de sécurité au mois d’août.

«Les quinze ont renouvelé leur ferme condamnation du M23 et des attaques qu’il a commises, et exigent une nouvelle fois que ce mouvement mette immédiatement fin à toute activité de déstabilisation, notamment à toute avancée vers la ville de Goma», a-t-il déclaré.

Ils ont demandé «instamment au M23 et à tous les groupes armés de cesser toute forme de violence, y compris les violences sexuelles ainsi que le recrutement et l’emploi d’enfants-soldats », a poursuivi le diplomate français.

Gérard Arnaud ajoute que les membres du Conseil de sécurité ont demandé «aux institutions pertinentes de veiller à ce que toutes les violations des droits de l’homme fassent l’objet d’enquêtes et que les auteurs soient tenus responsables de leurs actes».

Les membres du Conseil de sécurité avaient entendu, le 30 juillet 2012, Roger Meece, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC et Chef de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco).

Il était intervenu sur la situation dans l’Est de ce pays, en particulier sur les attaques perpétrées par les rebelles du M23 et sur la menace imminente qui pèse sur la ville de Goma.

De son côté, la France avait officiellement saisi le Conseil de sécurité des Nations unies lundi 30 juillet pour condamner la rébellion du M23 et tout soutien dont bénéficierait ce groupe armé.

La ministre française déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui, avait en effet annoncé deux jours plus tôt, à l’issue de sa visite à Kinshasa, que son pays saisirait officiellement le Conseil de sécurité des Nations unies dans ce but.

Dans sa déclaration publiée vendredi 15 juin, le Conseil de sécurité des Nations unies avait déjà vigoureusement condamné la rébellion du M23, se disant vivement préoccupé par la détérioration des conditions sécuritaires et humanitaires dans l’Est de la RDC.

Les membres du Conseil de sécurité avaient affirmé leur «soutien à l’action menée par le gouvernement de la RDC pour démobiliser les groupes armés, décourager les nouvelles défections dans les rangs des FARDC, et arrêter et poursuivre les personnes accusées de violations des droits de l’homme, notamment le général déserteur Bosco Ntaganda.

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