Les ministres congolais de la Défense et de l’Intérieur ont répondu, lundi 4 juin, aux questions des députés sur les accords de paix conclus entre la RDC et le Rwanda et la situation sécuritaire dans l’est de la RDC marquée par une mutinerie dans les deux provinces du Kivu. Les débats se sont passés une nouvelle fois à huis clos.
Les deux membres du gouvernement ont fourni des réponses qui n’ont pas totalement satisfait les députés, selon l’un des auteurs de la question orale, le député de la majorité Jean Kevin Jemsi Mulengwa élu de Fizi. Selon lui, les ministres interpellés n’ont pas abordé l’essentiel de la question.
Interrogée à la fin de la plénière, la députée de l’opposition Eve Bazaïba a aussi réclamé une mise au point sur les différents accords conclus entre les deux pays.
«Nous avons l’impression qu’il n’y a que des accords pour renforcer la présence du Rwanda au Congo sans pourtant qu’il y ait un impact visible en matière de paix », a dit la députée du MLC.
« On attend que d’ici trois à six mois la situation soit maîtrisée, pas seulement la situation de M23 et autres mais toutes les situations soient matées. On veut la paix effectivement à l’Est contrairement à ce qu’a dit le ministre », a déclaré pour sa part le député Yvon Dagbele sans préciser les engagements pris par les ministres interpellés.
Non satisfait des réponses des ministres, le député Jemsi Mulengwa, l’un des auteurs de la motion compte transformer celle-ci en motion de défiance. L’autre auteur de la même motion, le député Martin Fayulu avait quitté la salle à la précédente plénière pour protester contre la décision des députés d’organiser les débats sur l’insécurité dans l’Est de la RDC à huis clos.
Les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont été à nouveau secouées depuis avril dernier par une mutinerie d’abord des officiers et soldats des Forces armées de la RDC proches du général rebelle Bosco Ntaganda. Par la suite, d’autres mutins ont formé le mouvement armé du 23 mars dirigé par le Colonel Makenga Sulutani issu de l’ex-rébellion du CNDP. Le général Bosco Ntaganda et une poignée de ses fidèles se trouveraient vers la frontière qui sépare la RDC du Rwanda et de l’Ouganda.
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