Attaque de la résidence de Joseph Kabila : début du procès des accusés

De droite à gauche, un des présumés assaillants de l’attaque contre la résidence du Président Joseph Kabila assisté par des avocats, lors de l’ouverture du procès le 28/05/2012 à la prison centrale à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le procès des présumés auteurs de l’attaque de la résidence du chef de l’Etat Joseph Kabila et du camp militaire Kokolo a débuté ce lundi 28 mai devant la Cour militaire de la Gombe à la prison centrale de Makala. Des colonels, des majors, des capitaines et des retraités de l’armée ainsi que des civils sont poursuivis pour participation à un mouvement insurrectionnel.

Cette première audience a été essentiellement consacrée à l’identification des prévenus et à la confirmation des charges portées contre eux par l’auditeur supérieur militaire.

Dimanche 27 février 2011 en début d’après-midi, des coups de feu avaient été entendus  dans les environs de la résidence du chef de l’Etat dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

Le ministre de la Communication et médias, Lambert Mende avait indiqué qu’il s’agissait d’une attaque contre la résidence de Joseph Kabila, précisant que les assaillants étaient «lourdement armés ».

Interrogé sur les coups de feu entendus le même jour au camp Kokolo, il avait estimé qu’il était possible que, mis en déroute au niveau de la Gombe, dans leur fuite, les assaillants soient passés par le camp Kokolo.

L’inspection générale de la police avait présenté à la presse, lundi 7 mars, cent vingt-six personnes suspectées d’avoir participé à l’attaque du domicile de Joseph Kabila et de la base logistique du camp Kokolo.

Des armes et des feuilles de raphia, considérées comme des fétiches utilisées par les assaillants avaient été également présentées.

Le porte-parole de la police avait fait état d’un bilan de huit morts, dans le rang des Forces armées de la RDC (FARDC) et de onze assaillants tués.

Ce lundi 28 mai, la Cour s’est également penchée sur le dossier des militaires détenus à la prison de Makala depuis 2008. Depuis leur arrestation, ils attendaient d’être jugés. Ils sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’Etat.

Leurs épouses avaient organisé un sit-in, mardi 20 mars, devant le bureau de l’ONG « Les Amis de Nelson Mandela » à Kinshasa.

Elles affirmaient prendre cette structure pour intermédiaire pour qu’elle demande aux autorités du pays d’organiser le procès de leurs maris détenus, selon elles, « illégalement ».

Ces militaires sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’Etat.

Au total, ce sont donc cent cinquante-quatre (154) personnes qui seront jugées devant la Cour militaire de la Gombe.

Cent quatorze avocats vont assurer leur défense. Plus de trois mille pièces judiciaires vont être parcourues.

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