Six jours après leur arrivée à Lubumbashi, les trente Congolais expulsés d’Afrique du Sud sont encore gardés à la prison centrale de Kassapa. Les autorités judiciaires avaient pourtant signé le billet de leur libération 48 heures après leur arrivée au terme d’une identification effectuée par des agents de la Direction générale de migration et de l’Agence nationale de renseignements.
Une équipe de la Monusco qui a rendu visite à trois reprises à ces Congolais expulsés d’Afrique du sud pour séjour irrégulier a estimé que ces personnes sont privées illégalement de leur liberté.
Le directeur de la prison conditionne leur libération par la présence des membres de leurs familles.
L’équipe de la Monusco pense plutôt que cette décision vise à prolonger la détention des expulsés, soupçonnant une manœuvre pour les rançonner.
La plupart de ces expulsés qui se plaignent de leurs conditions de détention sont des ressortissants des provinces du Katanga, Sud-Kivu, Nord-Kivu et Kinshasa.
A leur arrivée, l’administration pénitentiaire avait confirmé qu’il n’y avait aucune poursuite judiciaire engagée contre eux.
Au mois de février dernier, cinquante-deux Congolais expulsés toujours de l’Afrique du Sud avaient passé plusieurs jours à la même prison, avant de regagner leurs milieux d’origine.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- Kasaï-Occidental: 13 000 Congolais expulsés de l’Angola, Ivan Simonovic promet de saisir l’ONU
- Ivan Simonovic condamne la violation des droits des Congolais expulsés d’Angola
- Kasaï-Oriental : plus de 2 000 Congolais expulsés d’Angola arrivés à Mayanda
- Plus de 5000 Congolais expulsés d’Angola depuis le 5 mars
- RDC : 19 Congolais expulsés de la Belgique