Sud-Kivu: les journalistes réclament justice contre les assassins de Maheshe, Namujimbo et Chirambiza

Serge Maheshe et Didace Namujumbo, deux journalistes de la Radio Okapi assassinés à Bukavu.

“Plus de justice pour nos confrères assassinés, et pour ceux qui sont menacés. Les assassins de nos confrères doivent être trouvés et punis”, ont réclamé jeudi 3 mai, à Bukavu (Sud-KIvu) à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, les journalistes congolais qu’accompagnaient des activistes des droits de l’homme.

Ils ont organisé une procession qui les a conduits au cimetière de la Brasserie, commune de Bagira, où reposent Serge Maheshe et Didace Namujimbo, journalistes de Radio Okapi, tués par balles en juin 2007 et novembre 2008 et Koko Chirambiza de la Radio Star, tué en 2010.

Une occasion pour les journalistes qui subissent des menaces à cause de leur travail de réfléchir sur la façon de s’en prémunir.

Mbuji-Mayi: la presse pointée du doigt

A Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, les organisations professionnelles des journalistes ont dénoncé les plusieurs obstacles qui freinent l’exercice de la profession dont la précarité du statut de journaliste, l’ignorance de la loi et le contrôle de certains médias par les hommes politiques.

L’UNPC/Kasaï-Oriental a accusé l’Agence nationale de renseignement, la police et le parquet d’avoir arrêté arbitrairement, en 2011, les journalistes dans l’exercice de leur métier.

Pour appuyer ces accusations, elle relève la fermeture, depuis décembre, de la chaîne de Radio Lisanga Télévision par le gouvernement provincial du Kasaï-Oriental.

D’autres voix se sont levées en cette journée mondiale de la liberté de la presse pour pointer du doigt les faiblesses de la presse au Kasaï-Oriental au nombre desquelles : la diffamation, l’incitation à la haine et le culte de personnalités.

Sur ce dernier point, le professeur Kamate Buyiro de l’Unikin déclare que «la presse ne contribue pas correctement à l’émergence de la démocratie car elle a cessé d’être le porte-parole de masse».

Lire aussi sur radiookapi.net: