“Nous pouvons nous mêmes arrêter [Bosco Ntaganda] car nous avons cent raisons de l’arrêter et de le juger ici au pays”, a affirmé mercredi 11 avril le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, en séjour à Goma (Nord-Kivu). C’était au cours d’un entretien avec les différents représentants de la société civile à l’Hôtel Ihussi. Selon Joseph Kabila, “les crimes que Bosco Ntaganda a commis ici au pays ne nécessitent pas son transfèrement à la CPI”.
“Concrètement, si l’indiscipline que nous sommes venus régler au Nord-Kivu se poursuivait, nous aurons raison d’arrêter tout officier en commençant par Bosco Ntaganda », a-t-il affirmé.
Joseph Kabila a déclaré vouloir ainsi répondre définitivement à ceux qui se demandent pourquoi le général Bosco Ntaganda est toujours en liberté, alors qu’il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international.
Soulignant qu’il ne «travaille pas pour la communauté internationale mais plutôt pour la population congolaise», le chef de l’Etat a estimé que, pour l’intérêt des Congolais, Ntaganda ou n’importe quel autre officier des FARDC devra désormais répondre, sans atermoiements, des chefs de son indiscipline sur son lieu d’affectation.
Vous pouvez écouter les propos du chef de l’Etat, en swahili, devant les forces vives du Nord-Kivu:
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