Une personne a été tuée et quatre autres blessées lors de l’opération menée par les policiers et les militaires mercredi 11 avril à Ilema, situé à une trentaine kilomètres de Mbandaka, contre les adeptes de la secte « Nzambe ya ba nkoko » (Dieu des ancêtres). Ce bilan fourni par la police est contesté par les responsables de la secte qui parlent de sept adeptes tués. Au cours de cette opération, deux cent quarante membres du mouvement ont été arrêtés. Les habitants d’Ilema disent craindre des représailles du chef de la secte, pris aussi dans le coup de filet de la police, qui aurait promis de mettre le village à feu et à sang.
Selon le commissaire provincial de la police nationale congolaise, José-Alexandre Bakemo, cette opération a été menée suite aux plaintes de la population d’Ilema qui accuse les adeptes de « Nzambe ya ba nkoko » de tortures, de viols des femmes, d’esclavage sexuel et de vols perpétrés dans les champs.
Parmi les fidèles arrêtés, il signale la présence des militaires démobilisés, d’anciens policiers et des bandits évadés de la prison de Mbandaka.
Le général Bakemo indique que certains combattants du Mouvement de libération des indépendants et alliés (MLIA) feraient aussi parti de la secte.
C’est pour toutes ces raisons, explique la même source, que l’opération a été menée.
Mais les responsables de « Nzambe ya ba koko » rejettent toutes ces accusations et brandissent des documents légaux délivrés par les services de l’Etat.
Pour eux, leur mouvement n’est pas une secte mais un groupe religieux.
Expliquant que la liberté de conscience est garantie par la constitution, ils affirment qu’ils entretiennent de bonnes relations avec les habitants d’Ilema qu’ils aident à faire certaines tâches, moyennant 500 francs congolais (0,5 USD).
Les adeptes arrêtés sont détenus au cachot de la troisième région militaire où ils attendent d’être jugés.
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