Les médecins du secteur public, réunis au sein du Syndicat national des médecins du Congo (Synamed), ont décidé jeudi 5 avril de poursuivre le mouvement de grève, déclenché depuis lundi 2 avril dans les hôpitaux publics de Kinshasa.
Ils exigent au gouvernement de la RDC de consigner par écrit ses engagements en vue de désamorcer la crise.
«La grève continue sous sa forme minimale. Nous allons répercuter l’information au niveau de nos bases. Le gouvernement n’a pas encore signé un document. La raison pour laquelle nous insistons que la grève est maintenue jusqu’à ce qu’il appose sa signature sur le document. Les médecins ne sont pas dupes », a déclaré l’administrateur du Synamed/Kinshasa, le docteur Bonganga Djema au sortir de la réunion d’évaluation.
Il a demandé au gouvernement d’améliorer les conditions sociales des médecins qui, selon lui, ont perdu leur pouvoir d’achat avec la majoration des prix des biens et services à Kinshasa.
Les médecins membres du Synamed menacent même de retirer leur confiance au gouvernement de la République si rien n’est fait dans les jours à venir.
Soins gratuits chez les médecins saoudiens
Au moment où le torchon brûle entre le gouvernement de la RDC et le Syanamed, l’Association caritative pour la promotion et le développement communautaire offre des soins gratuits à Kinshasa.
Selon des sources concordantes, mille cinq cents Congolais sont attendus jusqu’au 12 Avril par une équipe mixte de médecins saoudiens et congolais, spécialistes en pédiatrie, Orl, dermatologie et médecine générale.
Ces soins, rapportent les mêmes sources, sont financés par le Département des affaires sanitaires de la Garde royale du roi de l’Arabie-Saoudite.
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