Réagissant au rapport final de l’observation électorale du Centre Carter qui relève que les résultats de la présidentielle du 28 novembre « manquent de crédibilité », le président de la Ceni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda a estimé, lundi 12 décembre, que ce rapport livre un « jugement partiel » sur ce scrutin présidentiel.
Au cours d’un point de presse tenu à Kinshasa, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le pasteur Daniel Ngoy Mulunda a affirmé que « la déclaration du Centre Carter se base sur une observation faite sur un nombre limité des CLCR (Centres locaux de compilation des résultats). Pendant la compilation des résultats de l’élection présidentielle, la mission d’observation du Centre Carter n’a été présente que dans 25 CLCR. Nous avons aligné 169 CLCR et ils n’ont observé que 25 CLCR implantés je ne sais pas où. Pourtant nos CLCR sont dans tout le pays. »
Selon le pasteur Ngoy Mulunda, l’observation du Centre Carter s’est limitée à 14,79% de CLCR.
« Donc ça c’est un jugement partiel, un jugement désintéressé. Donc ils n’ont aucune idée générale du travail que nous avons fait. Ils se sont basés sur leur échantillon et ont tiré leurs propres conclusions parce qu’ils en avaient le motif », a-t-il conclu.
Dans un rapport publié samedi 10 décembre, la mission d’observation électorale du Centre Carter avait estimé que les résultats de l’élection présidentielle, annoncés la veille par la Ceni, manquaient de crédibilité.
Selon ces observateurs, la qualité et l’intégrité de la compilation des résultats ont varié «de la bonne application des procédures à des irrégularités graves». Ce rapport relevait notamment que plus de 850.000 voix n’ont pas été comptées parce que les plis contenant les procès-verbaux et les bulletins de vote n’avaient pas été retrouvés.
Abondant dans le sens du Centre Carter, l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo avait déclaré, lundi 12 décembre à la presse, que les conclusions de l’observation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) «posent sérieusement la question de la crédibilité de l’élection présidentielle», affirmant qu’«il y a lieu de conclure qu’ils [les résultats]ne sont pas conformes à la vérité ni à la justice».
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