Les reporters de Radio Okapi ont pu identifier, ce dimanche 27 novembre, une dizaine de morts et une quarantaine de blessés dans quelques structures médicales de Kinshasa. La Police nationale congolaise (PNC), elle, a parlé de trois personnes tuées lors les échauffourées qui ont marqué la fin, samedi, de la campagne électorale dans la capitale congolaise.
Selon des sources médicales à l’hôpital de l’amitié sino-congolaise à N’djili, la morgue de cette structure médicale garde quatre corps de victimes de balles.
A l’hôpital Biamba Mutombo à Masina, un blessé par balles a succombés quelques minutes après son hospitalisation.
A quelques métres de là, la morgue de l’hôpital Roi Baudouin a reçu quatre corps de personnes décédées après avoir reçu des balles.
Le bureau de la ligue des jeunes de l’UDPS a indiqué que la PNC a récupéré, ce dimanche, à la permanence de ce parti, trois autres corps après avoir dispersé les militants de l’UDPS sous des coups de gaz lacrymogènes.
Dans l’ensemble des hôpitaux visités par les reporters de Radio Okapi, les sources médicales ont confirmé qu’une quarantaine de blessés y ont été admis samedi.
Certains d’entre eux ont été brûlés par de l’eau chaude aspergée par des camions anti-incendie de la PNC. D’autres ont été blessés par balles.
L’un d’eux a témoigné, sur son lit de l’hôpital Roi Baudouin:
«La police nous encerclait. Quand nous sommes arrivés au niveau du quartier I [commune de N’djili], j’ai rencontré un militaire. Moi, j’ai voulu fuir, mais tout d’un coup il a tiré sur moi. J’ai cru que je n’étais pas touché. Cependant, quand je tentait de fuir, j’ai senti que ma jambe était devenue très lourde. Et je suis tombé.»
Dans cette structure médicale, le personnel soignant se dit débordé par le nombre de blessés, trente au total.
Trois militants du Palu tués
Lors de ces incidents, le Parti lumumbiste unifié d’Antoine Gizenga a perdu trois de ses militants et enregistré plusieurs blessés et des véhicules endommagés.
C’est ce qu’a annoncé, ce dimanche, lors d’une conférence de presse, le secrétaire permanent de ce parti, Godefroid Mayobo.
Il a demandé à la justice congolaise de sanctionner les auteurs de ces bavures:
«En cas de mort d’homme ou de trouble de l’ordre public, le procureur général n’a pas besoin d’une plainte pour mettre en mouvement l’action publique, s’enquérir de la situation et traduire [les coupables] devant la justice.»
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La campagne électorale pour la présidentielle et les législatives du 28 novembre en RDC a pris fin, samedi 26 novembre, dans une atmosphère de tension entre les partisans du président Joseph Kabila, candidat à sa propre succession et ceux de l’opposant Etienne Tshisekedi.
Ce dernier a été bloqué par la police à l’aéroport international de N’djili jusqu’aux environs de 23heures 30 locales pour l’empêcher de tenir son meeting de fin de campagne.
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