La majorité des auteurs des violences sexuelles sont parfois condamnés à 3 ou 6 mois, alors que la loi prévoit 5 ans au minimum. C’est ce qui ressort du rapport présenté mardi 28 juin au ministère du Genre à Kinshasa, par la Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves (Lizadeel).
Ce rapport a porté sur l’état de lieux des dossiers judiciaires des victimes de violences sexuelles traités par les juridictions de Kinshasa en 2010.
« Sur 245 condamnations des jugements, nous n’avons trouvé que 36 dossiers. 5% des dossiers ont respecté les normes, et tous les autres n’ont pas respecté les normes. Les juges s’organisent pour ne pas condamner », a déclaré le président de la Lizadeel, Godefroid Kayembe.
Pour remédier à cette situation, la Lizadeel recommande aux autorités judiciaires de sanctionner les juges et magistrats qui violent la loi sur les violences sexuelles.
«Nous mettons à la disposition des autorités judiciaires un certain nombre de statistiques et de dossiers que nous avons suivis nous-mêmes pour les quels nous nous plaignons que les juges ne se sont pas comportés correctement », a affirmé Godefroid Kayembe.
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