Mbandaka: Cojeski réclame la libération des filles mineures associées au MLIA


Des femmes et des jeunes filles congolaises sont souvent victimes de viol, même en prison

Le Collectif des associations des jeunes solidaires du Congo-Kinshasa (Cojeski) dénonce la détention prolongée des filles mineures associées aux insurgés du Mouvement de libération indépendante des Alliés (MLIA). En effet, selon ce Collectif, ces filles ont été arrêtées à la 3e région militaire à Mbandaka, consécutivement aux à l’attaque de la ville de Mbandaka survenue le 4 avril dernier.

Cojeski qualifie cette détention d’illégale  et accuse l’armée d’avoir violé la constitution et les autres instruments juridiques en matière de protection de l’enfant.

Par conséquent, le Collectif exige le transfèrement rapide de ces enfants devant leur juge naturel.

Me Désiré Iwolo, avocat au barreau de Mbandaka et coordonnateur provincial du Cojeski/Equateur explique :

«Les responsables militaires ont promis de conduire ces enfants devant leur juge naturel. Mais cela ne nous empêche pas de multiplier beaucoup d’efforts pour mener des actions de lobbying et de pression pour que ces enfants rentrent dans leur droit, parce que la 3e région militaire a violé la constitution, le code militaire ainsi que la loi sur la protection de l’enfant»

Selon Me Iwolo, l’accès dans des cachots militaires n’est pas facile. Ce ne sont pas de lieux indiqués pour garder les enfants.

De son côté, le commandant de la 3e région militaire estime que ceux qui veulent plaider pour ces mineures n’ont qu’à se référer à l’auditorat supérieur militaire de l’Equateur.

Le général Michel Ekutsu ajoute que ses services ne sont pas habilités à traiter le dossier des enfants associés aux groupes armés.