Nord-Kivu : le collectif des associations féminines plaide pour la nomination des femmes à des postes de responsabilité

Une délégation du Collectif des associations féminines pour le développement (CAFED) du Nord-Kivu mène depuis quelques jours un plaidoyer à Kinshasa pour leur prise en compte dans les prochaines nominations politiques à différents niveaux.

Cette délégation est constituée des femmes leaders et des candidates non élues aux législatives du 20 décembre 2023 dans la région de Butembo-Beni-Lubero.

Patience Sinamuli, point focal de ce collectif des associations féminines pour le développement (CAFED), a affirmé, lundi 19 février au cours d’une interview accordée à Radio Okapi, qu’elles comptent rencontrer les différents responsables des formations politiques pour faire entendre leurs voix.

Elle estime que la nomination de certaines d’entre elles pourra les encourager pour les futures élections, parce qu’elles ont pris des risques de battre campagne dans des zones très insécurisées, où elles étaient exposées à plusieurs abus, mais elles ont quand même fait l’essentiel.

« Elles ont postulé, elles ont battu campagne, elles ont obtenu des voix mais elles n’ont pas été proclamées. Et nous nous sommes dit, rester sur place sans poser un acte serait pour nous un travail inachevé, donc nous sommes revenues vers les mêmes autorités morales {Ndlr autorités des partis politiques} pour leur dire que ces femmes ont travaillé, elles ont contribué pour que la liste atteigne le seuil, bien qu’elles n’aient pas été proclamées », a rappelé Patience Sinamuli.

 Et d’ajouter :

« C’est pour cette cause que nous sommes venues. Et nous pensons que c’est vraiment le bon moment d’encadrer cette femme qui a déjà cette ambition. Imaginez si quelqu’un peut obtenir 7000 voix, 5000 voix sans moyens financiers, et si elle est encadrée maintenant, imaginez en 2028, elle sera peut-être proclamée parmi les meilleurs élus. »

Si ces femmes veulent participer à la vie politique et publique du pays, c’est aussi parce qu’elles en ont assez « de voir tous les jours des enfants, des cousins, des oncles paternels et autres occuper des postes de ceux-là qui ont milité au sein des partis politiques », dénoncent-t-elles.