RDC : toujours pas de bureau définitif à l’Assemblée nationale

Une semaine après le report sine die de l’élections des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale, le calendrier réaménagé n’est toujours pas connu.

Le député Didier Kamundu menace d’activer la procédure de destitution du bureau d’âge de cet organe délibérant  si le bureau définitif n’est pas installé dans un bref délai.

Dans une correspondance adressée aux députés,  cet élu de l’Union sacrée s’insurge contre la léthargie à l’Assemblée nationale avec près d’un mois de chômage des députés ; alors que la République tourne au ralenti depuis cinq moins.

L’ultimatum à Christophe Mboso

Dans une interview accordée à Radio Okapi, Yves Byasalu, coordonnateur national de la Dynamique pour le vigile du mandat (DYVMA) dénonce le blocage, par le président du bureau d’âge, Christophe Mboso, de l’installations du bureau définitif de l’Assemblée nationale en dépit de la misère dont sont victimes les Congolais :

« L’installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale ne dépend pas de l’humeur du président du bureau d’âge. Cela est organisé conformément à la loi. Avant d’entrer en fonction, le Gouvernement doit être investi par l’Assemblée nationale, qui ne veut pas installer son bureau. Ça, c’est très grave ! »

Cette situation pousse le député de l’Union sacrée de la nation Didier Kamundu à accorder 24 heures à Christophe Mboso pour débloquer les institutions ; faute de quoi, il risque la destitution.

« Il y a plusieurs moyens contraignants que nous pouvons actionner, si le bureau d’âge ne répond pas, endéans 24 heures à notre préoccupation. Cela peut aller jusqu’à sa destitution »,  affirme-t-il.

Didier Kamundu promet de mobiliser, « dans les heures qui suivent », les autres élus afin d’obtenir dans le bref délai l’installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale.

« L’argent ne circule pas »

Entre-temps, la Première ministre Judith Suminwa, nommée le 1er avril dernier, continue d’attendre pour sortir son équipe.  Toutes les institutions de la République, à l’exception du Président de la République, sont d’ailleurs devenues obsolètes et exigent la mise en place de nouveaux animateurs.

Alors que le pays fait face à de multiples urgences tant sur le plan tant sécuritaire que socio-économique, le pouvoir public ne dispose pas d’animateurs compétents pour engager pleinement la République, se plaignent certains Congolais.

« L’argent ne circule pas », répètent plusieurs Kinois, pour déplorer la vie chère. Ils décrient notamment les retards dans les paiements des salaires, la hausse généralisée des prix des biens et services sur le marché, l’insécurité, l’arrêt des travaux d’infrastructures…

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