Sélectionneur des Léopards espoirs, Christian N’Sengi
Le sélectionneur des Léopards espoirs, Christian N’Sengi a été agressé, le samedi 26 février, par le père de l’un de ses joueurs. L’incident s’est produit à l’occasion d’un match de Provinciale 1 belge qu’il dirigeait. Furieux du statut de réserviste de son fils, le père de Soufiane est monté sur le terrain. Il a d’abord commencé par injurier Christian N’Sengi avant planter un canif dans sa cuisse.
Christian Nsengi, entraîneur belgo congolais, encadre les jeunes de Neder-over-Hembeek (Belgique) dont l’âge varie entre 11 et 21 ans. Joint mercredi, il nous a livré son témoignage de cet incident:
« Son père [l’agresseur] n’est pas content que son fils soit sur le banc depuis deux semaines et il me le dit chaque fois. Ce jour là, je me suis approché de lui, je lui ai dit que s’il continue, je ne pourrais plus accepter son enfant dans les installations.
Il a voulu m’intimider avec un parapluie ça n’a pas marché et puis, il a sorti un couteau qu’il a tenté de m’enfoncer dans le ventre. J’ai alors fait un saut et j’ai réussi à l’immobiliser au sol.
Ce n’est qu’après l’avoir dégagé qu’un de mes joueurs m’a fait remarquer que j’avais une blessure à la cuisse. Son canif m’avait blessé. La police est arrivée et nous a entendus. Mes décisions n’ont jamais été contredites dans ce club de U11 jusqu’au U21, c’est moi qui gère ».
La nouvelle de cet incident a été relayée par les médias belges.
Stress et ambitions
Le stress et la volonté de voir les enfants embrasser une carrière sportive réussie expliqueraient cette agression, selon Christian Nsengi.
« Les parents sont pris en charge par les clubs de football. Ils veulent que leur vie change, en fonction de contrat de leurs enfants. Et les parents veulent à tout prix que leurs enfants réussissent », a-t-il dit.
Pareils incidents ne se produisent pas seulement à Bruxelles, mais tendent à se généraliser en Belgique, a souligné Christian Nsengi.
Selon lui, les parents désireux de voir émerger leurs enfants les encouragent en leur offrant des cadeaux à chaque but marqué.
Ceux dont les enfants ne sont pas alignés pour une raison ou une autre vont jusqu’à menacer les encadreurs sportifs dans les cafés ou dans la rue, a indiqué Christian Nsengi.
