Nicolas Shoku, expert en environnement, appelle les paysans qui fabriquent les charbons de bois à ne pas couper les arbres fruitiers. Une pratique qui tend à se répandre. Dans un entretien accordé mardi 9 juillet à Radio Okapi, il dit regretter avoir vu les paysans au Bas-Congo couper les orangers, manguiers, safoutiers et autres arbres fruitiers pour fabriquer du charbon de bois. Une activité qui contribue à la destruction des espèces.
Il a indiqué que l’arbre comme une ressource renouvelable ne doit pas être coupé en désordre afin de faciliter sa régénération.
«Quand vous coupez l’arbre à ras le sol, vous coupez sa génération. Il est important de couper l’arbre à 1m du sol ou à 1 m20 du sol pour lui permettre de repousser et d’éviter la perte de cette espèce», a-t-il indiqué.
Pour Nicolas Shoku, les paysans doivent également éviter que la coupe de bois crée des conséquences sur l’environnement et même sur la santé.
Les charbonniers sont souvent victimes des maux des yeux, des maladies respiratoires, des insomnies, des hémorroïdes à répétition, souligne-t-il par ailleurs.
La fabrication de charbon de bois à grande échelle entraîne également le déboisement massif des forêts et de graves problèmes de santé.
D’après les études faites par des experts, chaque année, 10 millions d’hectares des forêts disparaissent dans le monde créant ainsi des perturbations climatiques dans le monde.
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