Bien que le volcan se situe à une quarantaine de kilomètres seulement au nord-ouest de la ville, l’éruption du Nyamulagira, survenue dimanche 6 novembre à 20h30, ne présente pas de réel danger pour la population locale. Selon l’Observatoire volcanologique de Goma, la trajectoire de la lave a été naturellement déviée.
Au début de l’éruption volcanique, la coulée était très rapide. En ce moment, l’Observatoire volcanologique de Goma a dispatché des équipes sur terrain pour suivre l’évolution exacte de la situation. Pour l’instant, il n’est pas question d’évacuation.
Déogratias Kavota Kalendi de l’OVG, en charge de surveiller l’avancée de la catastrophe naturelle explique que la population de Goma n’a rien à craindre de cette éruption volcanique :
«Le volcan Nyamulagira n’est jamais trop dangereux pour la population de Goma parce que le volcan Nyiragongo, situé à une vingtaine de kilomètres au nord de la ville de Goma et du lac Kivu et à l’ouest de la frontière avec le Rwanda, est d’abord une barrière naturelle contre les coulées de Nyamulagira et aussi contre les poussières qui peuvent se diriger vers Goma.»
En effet, la coulée de lave du Nyamulagira se dirige vers le Parc national de Virunga, entre les localités de Tongo et de Rugari, en territoire de Rutshuru. En ce moment, son impact sur la population de la ville de Goma est donc minime:
«Il y a tout de même des petits dangers chaque fois quand le Nyamulagira entre en éruption car il émet des cendres. Il faut prendre certaines précautions élémentaires » a ajouté Déogratias Kavota Kalendi de l’Ovg.
Mais si l’éruption du Nyamulagira durait longtemps, on pourrait envisager des situations plus graves telles que des pertes de récoltes notamment dans le Masisi, a indiqué Déogratias Kavota Kalendi de l’Ovg.