Le crash du Boeing 727 de la compagnie aérienne CAA, samedi à l’aéroport international de N’djili, relance non seulement la question du contrôle technique des avions mais aussi celle de la loi sur l’aviation civile en République Démocratique du Congo (RDC). Cet accident dont la cause principale, selon la direction de la navigation aérienne de la RVA, serait la panne hydraulique, pouvait être évité s’il y avait un contrôle technique sérieux. Radiookapi.net fait le point.
Le Boeing 727 de la compagnie aérienne CAA avion avait décollé, samedi, avec des vannes du réservoir des huiles hydrauliques en position UP c’est-à-dire ouvertes, selon les déclarations écrites du pilote de l’avion qui a fini sa course en dehors de la piste. Ceci semble faire croire que le check complet n’a pas été bien assuré. Pourtant, selon les experts, le service technique de la compagnie est censé s’assurer de la sécurité de l’aéronef avant le décollage. Ce service veille également à l’arrimage bien réglementer des colis. Tout ceci se fait sous la contre vérification des autorités de l’aviation civile.
Cependant, il semble que toute cette réglementation n’est pas respectée. Pendant ce temps, on assiste plutôt à des fausses déclarations des cargaisons par-ci ; le non respect des normes d’entretiens et le calendrier technique par- là. Du côté des autorités de l’aviation civile, c’est le manque de la loi réglementant ce secteur en RDC qui pose problème. Pour la direction de l’aviation civile, ce secteur ressemble à un navire qui navigue sans gouvernail. Cette loi n’est toujours pas votée par le Parlement.
Série noire
La direction de CAA de Lubumbashi fait face actuellement à d’énormes difficultés causées notamment par différents crashs de ses aéronefs. Pour preuve, elle a annulé ses vols depuis samedi. Cette compagnie s’est retrouvée dans l’obligation de rembourser de l’argent des billets de voyage à ses clients, selon le responsable de CAA / Lubumbashi. Même si tous les clients n’ont pas été satisfaits. Il précise aussi que d’autres passagers ont été mis dans des avions de la compagnie concurrente Hewa Bora.
Même chose au Nord-Kivu, où plus d’une cinquantaine des voyageurs de cette même compagnie d’aviation, qui devraient voyager, dimanche pour Kinshasa, ont raté leur vol. Ce dernier, selon eux a été annulé à la dernière minute à l’aéroport de Goma sans aucune annonce. Ils se sont dits abandonnés à leur triste sort par les responsables de CAA, qui n’auraient donné aucune précision et n’auraient pas été plus visibles. Le chef d’escale de la compagnie CAA à Goma a indiqué qu’ils n’ont pas pu organiser ce vol suite au crash évoqué ci-dessus.
Un avion CAA qui faisait la liaison entre Kinshasa et Goma, le 19 novembre 2009, a terminé sa course à plus de 500 mètres dans les laves du volcan. Le pilote aurait connu un problème de freinage, en raison de mauvaises conditions climatiques. Une partie de l’appareil est endommagé. Mais l’équipage a réussi à mettre en marche le système de sauvetage des passagers. Sur les 117 passagers à son bord, 20 personnes ont été blessées et aucun mort.