Le ministère des Postes, Téléphones et Télécommunications et celui de l’Intérieur accentuent la pression sur les sociétés de téléphonie cellulaire. Les deux ministères tiennent à l’application de leur arrêté interministériel portant sur l’identification des tous les abonnés des services de téléphonie cellulaire. Au terme de cet arrêté, les opérateurs de téléphonie cellulaire doivent disposer des fiches signalétiques de tous leurs abonnés au plus tard le 30 novembre 2009, a indiqué, mercredi à radiookapi.net, une source proche du ministère de l’Intérieur.
Les abonnés qui ne se feront pas identifiés seront déconnectés de leurs réseaux cellulaires, préviennent des sources proches des sociétés de téléphonie cellulaire. Cette disposition a été publiée pour la première fois le 8 mars 2008. Mais, elle n’a jamais été appliquée jusqu’à ce jour. Annoncée pour une durée de 3 mois, à dater du 8 mars 2008, la disposition a été prorogée pour une période de six mois. Malgré cette prolongation, l’identification se faisait à pas de tortue.
Pour expliquer le non respect de cette décision officielle, certains Kinois interrogés par radiookapi.net ont évoqué la faible sensibilisation des abonnés par les sociétés de téléphonie cellulaire. D’autres pensent que la négligence est à la base de cette situation.
Malgré le renouvellement de la décision d’identifier tous les abonnés des sociétés de téléphonie cellulaire, les cartes Sim sont toujours vendues à la criée dans les rues de Kinshasa et des plusieurs villes de la RDC. Les acquéreurs de ces puces qui donnent accès au réseau cellulaire ne se font pas identifier. Les cartes Sim vendues par des ambulants ne coûtent que 500 Francs congolais (environ 0,5 USD).
La décision d’identifier les abonnés des sociétés de téléphonie cellulaire est consécutive à de nombreux abus observés. Par exemple, des menaces de mort ont été proférées à l’endroit de certaines personnes par de parfaits inconnus. Ces derniers achètent des cartes Sim vendues dans n’importe quel point de distribution. Après le forfait, ces numéros téléphoniques deviennent injoignables. C’est après voir fait ce constat que beaucoup d’observateurs estiment que l’un des aspects prioritaires du problème demeure la régulation de la vente des cartes Sim. Ce qui n’est pas encore le cas.