Deux magistrats seulement sur les cinq récemment nommés par le chef de l’Etat au Tribunal de Grande Instance de Bukavu sont déjà présents au chef-lieu du Sud-Kivu. Trois autres ne se sont pas encore manifestés ; ce qui empêche parfois la cour de siéger, faute de quorum, rapporte radiookapi.net
Jusque-là, les raisons de l’absence de ces trois magistrats à Bukavu ne sont pas connues. Mais au bureau du président du Tribunal de Grande instance, on garantie qu’ils arriveront, sans toute fois préciser la date. Cependant, cette absence cause quelques fois de préjudice au bon fonctionnement du Tribunal. Il arrive que les audiences soient reportées faute de quorum pour siéger car il faut au moins trois magistrats. Pour l’instant, il n’y a que deux magistrats, plus le président du Tribunal. Mais chaque fois que ce dernier est empêché les audiences sont reportées. Certains avocats dans la ville dénoncent cette situation. Ils estiment que cette absence joue très souvent en défaveur de beaucoup de personnes détenues sans être jugées à la prison centrale de Bukavu.
Il faut noter que le Tribunal de Grande Instance de Bukavu ne compte que cinq magistrats, un nombre jugé insuffisant, vu le nombre élevé des dossiers à traiter.
Pour rappel, le Procureur général de la République avait menacé d’appliquer la procédure de démission d’office contre les magistrats qui refusent de rejoindre leurs postes d’affectation et cela suite à un communiqué publié par Flory Numbi procureur général de la République depuis le 21 août. Ainsi, se referant à l’ordonnance d’organisation judiciaire du 15 juillet, ordonnance portant nomination des magistrats civils du ministère public, le Procureur général de la République fait savoir que les nominés pour la plupart, ont reçu les frais de voyage afin de rejoindre leurs postes d’attache.