Le Premier ministre Adolphe Muzito a remis, jeudi à Kinshasa, un chèque de 2,5 millions de dollars au représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Alan Doss, au profit du peuple haïtien, rapporte radiookapi.net
Le Premier ministre Adolphe Muzito a ainsi concrétisé la promesse faite par le gouvernement congolais au peuple haïtien, au lendemain du séisme qui a coûté la vie à plus de 110 mille personnes. Adolphe Muzito a souligné que ce don représente la gratitude du peuple congolais envers la communauté internationale pour tout ce qu’elle fait en faveur de la RDC dans les mêmes circonstances, notamment dans celles des crises humanitaires consécutives aux conflits armés.
Le patron de la Monuc, Alan Doss, a aussitôt remis le chèque au représentant pays du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), Adama Guindo, le chargeant de le faire parvenir au siège des Nations Unies.
Adama Guindo a exprimé sa gratitude pour ce geste de solidarité, en présence du consul d’Haïti en RDC. « De tous les gestes de solidarité enregistrés sur le continent africain[pour Haïti], celui de la RDC est le plus élevé jusque là. Je salue le président de la République, le premier ministre et tout le peuple congolais pour cet élan de solidarité qui sera marqué d’une pierre blanche pour Haïti. Cette aide va permettre d’appuyer les efforts de secours humanitaire et de reconstruire ce pays », a déclaré Adama Guindo.
ProtestationrnTout en saluant ce geste de solidarité du gouvernement congolais, le collectif des familles des maisons détruites sur les sites IEM (Institut d’enseignement médical), Koweït et Fonames (Fonds national médico-social) ont organisé une manifestation de protestation devant les bureaux du Premier ministre Adolphe Muzito, au moment où il remettait le chèque au patron de la Monuc.
Le représentant de ce collectif a déclaré à radiookapi.net qu’il juge irresponsable l’attitude du gouvernement de faire un don, quoique important, à un peuple frère et ne pas tenir compte de leur situation. En effet, le gouvernement de la RDC avait ordonné la destruction des plusieurs maisons situées dans la commune de Kasa-Vubu à Kinshasa en face du Camp militaire Kokolo, au profit de la construction d’un hôpital en chantier. Ces familles étaient accusées d’avoir construit leurs maisons anarchiquement sur ce site, malgré les titres légaux de propriété brandis par certaines d’entre elles. Le gouvernement avait reconnu qu’une minorité d’occupants de ce site disposait des titres légaux et avait promis de les indemniser. Ce qui n’est pas encore fait, selon quelques manifestants présents à la primature ce jeudi.