Le tribunal militaire de Bukavu a tenu jeudi, la deuxième audience du procès sur l’assassinant de Didace Namujimbo, journaliste de Radio Okapi abattu dans la nuit du 21 novembre 2008 dans la chef-lieu du Sud-Kivu. Treize des quinze prévenus ont été présenté à la cour. Le ministère public les accuse d’association des malfaiteurs, rapporte radiookapi.net
Les treize prévenus s’étaient organisés pour extorquer les biens détenus par la victime au moment des faits, a expliqué le représentant du ministère public. L’ordinateur portable, le téléphone cellulaire et un appareil de radiocommunication de marque Motorola de la victime avaient été emporté par les assaillants après leur crime, a-t-il indiqué. A ce stade du procès, la partie civile n’est pas encore constituée pour des raisons qui demeurent inconnues. Pour l’instant, le tribunal procède à l’audition des prévenus au cas par cas. La procédure adoptée par le tribunal militaire de Bukavu est critiquée par la défense qui redoute le retard dans le déroulement du procès.
Le soir du crime rnVendredi 21 novembre 2008 vers 21 heures 30, Didace Namujimbo est assassiné non loin de son domicile, dans le quartier Mukukwe de Bukavu. Didace Namujimbo est abattu par balle par des inconnus alors qu’il rentrait chez lui. Les assaillants prennent la fuite, laissant dans la rue le corps de Didace Namujimbo étendu devant une maison. Le corps va passer la nuit à cet endroit. Les voisins ne le découvriront que le lendemain à l’aube. Sur demande du parquet de Bukavu, le corps est levé et autopsié à l’hôpital général de Bukavu. Une enquête policière est ouverte le jour même de l’autopsie. le meurtrier et les mobiles du crime sont encore inconnus.
Longue attenternHuit mois après l’assassinat de Didace Namujimbo , l’ONG de défense et de la promotion de la presse Journaliste en danger, JED, avait appelé la justice à mener une enquête équitable et juste sur sa mort. La justice aura mis plus d’une année pour ouvrir ce procès.
48 heures après la commémoration du premier anniversaire de son assassinat, l’un de ses présumés assassins, le caporal déserteur des FARDC Sébastien Tandema, alias Mao s’était évadé du cachot de la 10è Région militaire. Il s’était soustrait de ce centre de détention le 23 novembre 2009, tôt le matin, échappant à la vigilance de la garde. L’arrestation de ce présumé meurtrier était intervenue à la veille du premier anniversaire de la mort de Didace Namudjimbo, le vendredi 20 novembre dernier. L’avocat de la famille avait dénoncé une complicité dans cette évasion.