Sur 1000 naissances vivantes dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, 959 décès maternels sont en moyenne enregistrés dans cette zone de santé, selon le rapport d’une enquête menée par l’ONG Action Aid. Une campagne de sensibilisation est envisagée dans les prochains jours, rapporte radiookapi.net
Action Aid a présenté ces statistiques mercredi dernier à Masisi aux délégués des organisations locales partenaires oeuvrant dans le secteur de la santé au Nord-Kivu. « Ce n’est pas normal que la femme puisse mourir en donnant la vie », s’est exclamé M. Kasereka, un des experts de cette ONG. Dans la zone de santé de Masisi, plusieurs structures de santé sont dépourvues de service de protection mère et enfant, de conseil de dépistage volontaire ainsi que de la politique d’usage des méthodes contraceptives. Cela a pour conséquence, notamment, le manque de planification familiale dont le résultat est le non espacement des naissances, souligne le rapport de l’ONG Action Aid. D’où ce taux très élevé de la mortalité maternelle avec plus de 950 décès sur 1000 naissances vivantes.
L’enquête de l’ONG a couvert aussi la zone de Katana, dans la province voisine du Sud-Kivu. La maternité à haut risque, la planification familiale, la détection et la prise en charge des infections sexuellement transmissibles, les mariages précoces, les mutilations vaginales, les violences sexuelles, sont autant des problèmes qui se posent dans les zones de santé de Masisi, au Nord-Kivu, et de Katana, au Sud-Kivu. Ce qui a poussé Action Aid à diligenter son enquête en prévision d’une campagne de sensibilisation qu’elle compte organiser pour les femmes de ces contrées.
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